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Le quai du bassin n'est pas une poubelle !
Publié par vierzonitude
sur
3 Août 2021, 17:40pm
Sérieux, qui se débarrasse de pain encore emballé dans son plastique au quai du Bassin. Un Vierzonnais a pris ces photos cet après-midi. De pire en pire.
Petit coup de gueule contre les boulangers. Ils se plaignent que les gens préfèrent acheter du pain industriel au supermarché, mais hier, j'ai fait six boulangeries à Vierzon pour acheter quelques baguettes dignes de ce nom, pas une n'était ouverte pour cause de congé annuel. Si quelqu'un en connaît une qui continue de vendre, merci de me communiquer son adresse.
Comment peut-on être assez stupide pour jeter ses déchets dans un cours d'eau ou dans la nature en générale ? Ce n'est pourtant pas faute d'être informé des conséquences pour l'environnement. On parle régulièrement de l'incivisme d'une partie de la population dans ce blog, mais plutôt que d'incivisme, ne s'agit-il pas tout simplement de pure bêtise. Si c'est le cas, l'amélioration n'est pas pour demain.<br />
Par ailleurs, on est aussi consterné par le fait de jeter autant de nourriture. Bref, le ou la responsable est vraiment pitoyable !
Ben quoi!! , personne ne sait encore que les canards ont sous leurs ailes une boite à pharmacie qui contient une paire de ciseaux, d'où cette attitude irresponsable du débrouille- toi coco!! :-))<br />
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Il ne faudrait pas prendre les canards pour des connards à l'heure des repas, chacun à sa place ,ça sera déjà un bon début non?? :-)
Lamentable... j'imagine que cette personne s'est dit que les oiseaux allait le manger (avec le plastique?). Nombreux croient que c'est une bonne idée, sauf que... non. Il vaut mieux leur donner de la salade.<br />
https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/faut-il-arreter-donner-manger-du-pain-aux-cygnes-aux-canards-1650370.html
c'est pas grave...faut laisser faire...comme la circulation de scooters et autres sur la voie goudronnée du canal du Berry....circulation interdite de camions dans les rues de Vierzon...et maintenant le jeté sans doute d'invendus Quai du Bassin...pas de vagues...tout va bien...
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
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