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Vierzonitude

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Tribunes municipales : la prochaine fois, épargnez un arbre !

Publié par vierzonitude sur 12 Septembre 2021, 11:29am

Tribunes municipales : la prochaine fois, épargnez un arbre !

Nos chers élus n'ont d'yeux que pour l'écologie, la sauvegarde de la planète. Pensez donc. Mais que font-ils ? Rien. A commencer, o l'a déjà dit, par la publication du bulletin municipal, douze pages, grand format, qui n'est qu'une succession d'autosatisfaction et d'informations déjà publiées.

Ne croyez-vous qu'en cessant cette publication papier (elle serait publiée sur le site internet de la ville) on épargnerait des arbres, des encres, et de la pollution ?

D'autant que la page 10, celle des tribunes, est encore pire que le reste du magazine, auto centrée sur les réalisations, forcément magnifiques des élus, sur l'offre culturelle évidemment de qualité, sur l'étape du Tour de France réalisée de main de maitre, ce ne sont pas des tribunes, mais des dictionnaires de synonymes.

Autant certains groupes dont des efforts, autant d'autres (groupe Christophe Doré 2020) en profitent pour remercier leurs électeurs aux départementales et régionales, c'est dire le peu de cas qu'ils font des problèmes vierzonnais. La France insoumise passe toujours le même disque. Les élus de gauche se regardent dans le miroir de leur nombril. Les Socialistes restent vagues. Seule l'élue de l'opposition, Mary-Claude Grison évoque le square Lucien-Beaufrère. Alors, bien évidemment, nous sommes ici à fond pour la liberté d'expression, même si l'on n'a rien à dire, cette liberté nous permet de le dire.

Mais en épargnant des arbres, ce serait mieux. Alors, un bon geste pour l'écologie, la prochaine fois, publiez le bulletin municipal en numérique. Et pour celle set ceux qui ne pourraient pas le lire, allez leur lire chez eux, ca créera du lien en plus. Ou organiser un spectacle à la décale, avec lecture publique du bulletin municipal. Arrêtez de parler écologie, et faites un geste pour la planète.

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Commenter cet article
L
LoL
13/09/2021 08:57
Euh, le numérique écologique??, ben le center data sera très heureux de le savoir, et mettra tout en œuvre prochainement, pour satisfaire encore plus cette écologie stupéfiante sur Vierzon afin de booster son air frais si peu pollué et très convoité!! :-)<br /> <br /> Comme dirait le groupe musicale du moment, "ABBA "les arbres et en avant la musique!! ;-))
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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