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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Commerces de périphérie : le grand n'importe quoi

Publié par vierzonitude sur 15 Octobre 2021, 19:05pm

Au pays du n'importe quoi, on vient d'atteindre un sommet ! L'ouverture prochaine d'une boulangerie Feuillette signe aussi l'ouverture de... Thiriet, enfin son déménagement de là où il est jusque là où il va. Résultat : avec le départ de Cuisines Schmit pour l'Orée de Sologne et dont le local n'a jamais été reloué, voici qu'il y aura, à côté, un nouvel espace libre et l'ensemble fera une belle friche.

On a laissé construire un Aldi pour fermer un Leader Price. Résultat : on a détruit un bâtiment emblématique pour construire un hangar à discount. On a laissé se monter l'Orée de Sologne, dont la moitié des cellules sont vides. Et maintenant Feuillette qui attire à lui Thiriet. Même pas une création, non, un déplacement comme Vierzon en a le secret.

On ne comprend plus très bien la logique. Tandis que la commerce de proximité et subventionné, la ville laisse libre court à l'extension de la périphérie. Le plus grand Lidl du Cher, Aldi, Hyper U qui a perdu sa cafétaria, l'Orée de Sologne en souffrance, à croire que ça ne suffit encore pas. Comment peut-on accepter encore aujourd'hui ce genre de projets ?

On construit tant et plus, on abandonne des locaux qui font des friches et on pense même à laisser se monter un hangar surdimensionné de 88.000 mètres carrés sur le parc technologique ! Et nos élus nous expliquent qu'ils œuvrent pour le développement durable. La blague. On attend avec impatience la prochaine implantation. On vous le dit, du grand n'importe quoi.

 

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B
Bon Jean
16/10/2021 10:00
Sur Thiriet uniquement, je ne pense pas que l'immobilisme soit la meilleure façon d'attirer du monde a Vierzon. En effet ce magasin, qui ne fait pas doublon, qui rehausse le niveau, s'agrandit, devient plus visible n'est ce pas bon pour l'image de Vierzon?<br /> Certes c'est pour laisser un bâtiment vide mais qui fera l'objet d'une acquisition prochaine au vu de l'attractivité que va représenter ce quartier.<br /> Halte a l'immobilisme, a la vie comme dans les années 90 a la critique systématique de tout changement vivons avec notre temps inventons les solutions de demain pour les centre ville notamment certains même si ils sont rares y sont parvenus.
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J
JAUG
16/10/2021 12:54
Monsieur THIRIET ôtez ce masque !<br /> Vous y croyez vraiment à ce que vous écrivez ?
J
Jacques Dutronc
15/10/2021 20:29
Je voudrais que tu t'appelles Marie<br /> Et que tu sois pleine de grâce<br /> Mais tu t'appelles France<br /> Et tu es défigurée<br /> <br /> Oui, tu es ma France défigurée<br /> Ma France des HLM et des forêts coupées<br /> Ma France bétonnée aux tours inhumaines<br /> Ma France des déversoirs et des océans noirs<br /> <br /> Je voudrais que tu t'appelles Marie<br /> Et que tu sois pleine de grâce<br /> Mais tu t'appelles France<br /> Et tu es défigurée<br /> <br /> Oui, tu es ma France défigurée<br /> Ma France des CRS et des tôles froissées<br /> Ma France de détresse aux poulets hormonés<br /> Ma France de papiers gras et de vins trafiqués<br /> <br /> Je voudrais que tu t'appelles la France<br /> Et que tu redeviennes comme avant<br /> Comme avant quand on allait pour boire<br /> Le petit vin blanc de Nogent<br /> <br /> Comme avant quand on allait pour voir<br /> Cerisier rose et pommier blanc
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L
LoL
16/10/2021 14:59
"Je voudrais que tu t'appelles Marie"<br /> <br /> Euh encore un "Marie" en plus!!, non merci , pour les surgelés, un seul Thiriet est amplement suffisant, non ?? :-))

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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