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Vierzonitude

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L'avenir de la Bidauderie face au gigantisme de la future plateforme

Publié par vierzonitude sur 11 Octobre 2021, 06:30am

Jean-Pierre Tiffon et Véronique Bartin sont co-gérants des activités équestres de la Bidauderie. Face au projet de plateforme géante de 88.000 mètres carrés sur le parc technologique, ils espèrent pouvoir faire cohabiter cheveux vivants et camions, ce qui n'est pas sans poser de soucis face à l'avenir du centre équestre. ils ont répondu aux questions de Vierzonitude.

L'avenir de la Bidauderie face au gigantisme de la future plateforme

Quels impacts aura la construction de la plateforme géante Virtuo sur le club de La Bidauderie ?

Il y aura des impacts qui comme le disent les textes devront être réduits ou compensés.

Un premier impact est la réduction des surfaces de prairie disponibles pour les chevaux à une époque où le bien être des chevaux est de plus en plus important. A l’avenir, il y aura de moins en moins de chevaux vivant dans des boxes. Pour qu’un centre équestre reste viable il lui faudra de l’espace et des prairies. Réduire les hectares disponibles c’est mécaniquement réduire le nombre de chevaux donc le nombre de cavaliers, donc la rentabilité économique d’un club, donc sa viabilité. En retirant 17 hectares à la nature, on réduit d’une vingtaine de chevaux le cheptel. Cela nous inquiète.

Les autres impacts sont visuels, sonores et en terme de sécurité routière. La création d’un rond point très proche de l’espace de travail et d’enseignement (quelques mètres), risque de nuire à la qualité de l’enseignement et à la sérénité des cavaliers et des chevaux. A La Bidauderie, il y a les cavaliers du club, mais aussi des enseignants d’équitation et des cavaliers d’autres régions qui viennent ici en stage. Ils viennent pour la qualité de notre enseignement, bien sûr, mais aussi pour le cadre de vie. Nos stagiaires disent que La Bidauderie c’est un endroit de paix. Le bruit, la vue des camions, les lumières la nuit, tout cela risque de nuire au charme de La Bidauderie. Et ce charme c’est ce que beaucoup de stagiaires viennent chercher.

Donc oui, il y aura des impacts et nous recherchons avec les élus et les services comment les limiter et les compenser.

Au fil des années, l’environnement de La Bidauderie a été beaucoup grignoté. Est-ce le coup de grâce que ce projet ?

Quand Jean Bartin a créé le centre équestre, il n’y avait pas l’autoroute et pas d’hypermarché. Donc oui, l’environnement a beaucoup changé. Toutes les municipalités ont choisi ce développement au nord, c’est une évolution ancienne.

De mon côté, j’ai découvert le projet de Zac par hasard juste avant les élections municipales et l’équipe de l’époque s’était bien gardée de nous en avertir. Je me suis exprimé contre ce projet à l’époque et contre la méthode. Nous avons eu ensuite un échange avec Jean-Claude Sandrier lorsqu’ils ont voulu acheté nos prés. Il avait la conviction que le développement de la Zac vers la Bidauderie prendrait beaucoup beaucoup de temps et je le crois sincère. Il nous a garanti des aménagements pour limiter les impacts si jamais des activités venaient se développer autour du centre équestre. Nous avons rappelé cela à François Dumon (NDLR : président de la communauté de communes) qui semble  prêt à respecter la parole de Jean Claude Sandrier. Je crois beaucoup au respect de la parole donnée, c’est comme cela que marche une collectivité.

Le coup de grâce, ce projet ? Je ne l’espère pas et je ne crois pas que les élus aient envie de « tuer » la Bidauderie qui est un des atouts de la ville. Ensemble, nous devons chercher à faire cohabiter des contraires : les chevaux vivants et les camions. Nous avons commencé à en parler positivement avec les élus et je crois mes interlocuteurs quand ils cherchent avec nous des solutions fortes. Mais beaucoup d’éléments vont dépendre de Virtuo.

 

Y-aura-t-il un avenir pour La Bidauderie si ce projet voit le jour ?

Si les impacts sont réduits et compensés, il y aura un avenir. L’avenir ce sont les hommes et femmes de la Bidauderie qui le construisent tous les jours. Nous avons construit une belle réputation depuis plus de 25 ans. Nous avons des stagiaires qui viennent de toute la France, de Belgique, de Suisse, d’Angleterre. Ils sont attachés à La Bidauderie et aux projets que nous développons. Nombre d’entre eux se sont exprimés pendant l’enquête publique pour alerter sur les risques. Nous espérons que les élus sauront nous soutenir pour garantir notre avenir.

 

Avez-vous déposé des recours ?

Non, nous n’avons pas formulé de recours. Parce que je crois au dialogue, à la discussion, à la recherche de compromis. Donc, avec Véronique nous avons choisi de faire confiance à nos interlocuteurs pour trouver des solutions qui garantissent notre avenir.

 

Etes-vous en discussion avec la communauté de communes ou les promoteurs du projet ? 

Oui nous avons engagé des discussions et formulé des propositions pour limiter et compenser les impacts. Nous cherchons d’autres prés pour nos chevaux et avons bon espoir d’en trouver avec l’aide de la communauté de communes. Par ailleurs, nous proposons que soient construits des merlons de terre arborés pour réduire les impacts visuels et sonores. Nous souhaitons également des implantations de rideaux d’arbres au bout de notre carrière de travail et le long du chemin de La Bidauderie pour former un nouvel écrin.

Nous pourrions y créer une nouvelle carrière sur la carrière actuelle en l’entourant de buttes arborées. Cela réduira nos espaces de travail et d’enseignement, mais nous souhaitons pouvoir construire cette nouvelle carrière selon une technologie nouvelle  économe en eau. La compensation des nuisances consisteraient à créer un outil de travail équestre très respectueux de l’environnement, avec moins d’eau consommée et moins d’usage d’un tracteur forcément polluant.

Dans cette perspective nous deviendrions l’un des centres équestres les plus respectueux de l’environnement et des chevaux dans la région Centre : une carrière moderne et écologique, des chevaux vivant aux prés, des cavaliers heureux d’aimer Vierzon à travers une Bidauderie préservée.

Nous espérons que les discussions se concrétiseront bientôt car le plus difficile pour nous est d’avancer dans l’incertitude. Ce qui est important pour nous, c’est le soutien de nos cavaliers et de nos stagiaires qui viennent de plusieurs régions et pays d’Europe. Et aussi de sentir que les élus et les différentes associations souhaitent que La Bidauderie vivent pour longtemps.

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M
il aurai fallu l'emblème des camions ESPAGNOL PEGASSO ...LE CHEVAL...!!!! avec la Bidauderie...
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