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Vierzonitude

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Dans Challenges, on apprend que Vierzon est en pleine effervescence

Publié par vierzonitude sur 5 Novembre 2021, 16:58pm

Dans Challenges, on apprend que Vierzon est en pleine effervescence

Voilà que l'on apprend dans le dernier numéro du magazine Challenges, que "Nicolas Sansu exulte". Fichtre. "Le maire communiste de Vierzon ne pensait pas vivre une telle renaissance." Ah bon, il a été réélu député ? "Sa ville, qu'il administre depuis 2008, est en pleine effervescence." 

"En plein effervescence ?" Rien que ça. Challenges n'a pas dû venir à Vierzon, alors. Ou alors, il existe un Vierzon parallèle dont on y accède par un métavers. Parce que le Vierzon qu'on connaît, n'est pas "en pleine effervescence". Permettez que nous apportions la contradiction. Car vu de la station de Thomas Pesquet, sans nul doute que la lecture du bilan du maire de Vierzon,  peut faire penser de l'effervescence.

Une balade rue Joffre douche très vite les ardeurs. Autant que quelques pas chassés au Forum république... Car si Vierzon n'avait pas bénéficié de la manne de l'opération Coeur de ville, on se demande quelle ville de France l'aurait alors touchée ? Quand 20 à 25% de vacance commerciale étouffait le centre-ville. La rue Joffre, c'est encore 50% de vacance commerciale...

Alors oui, des magasin ont ouverte (une trentaine), des écoles ont été rénovées, la médiathèque également. Des opérations finalement courantes pour une ville qui a préféré un musée numérique (car hautement subventionné) à l'implantation d'un musée dans le B3.

Chacun ses choix. Le maire se vante même d'avoir acheté un grand magasin, oui, par l'intermédiaire de la société d'économie mixte dont il est le président avec pour actionnaire la Banque des territoires.

Et vu de loin, encore, on pourrait penser que les Parisiens dégoulinent dans nos maisons à vendre. Raison de plus pour que la communauté de communes de Vierzon se permette de réguler le marché immobilier en refusant qu'un local commercial se vende 500.000 euros (elle-même le préemptant pour 212.000 euros), de façon à maintenir le prix au plancher (tant pis pour ceux qui vendent et qui perdent même de l'argent), il faut être attractif pour les Parisiens.

Enfin, le maire de Vierzon y ajoute la création d'un tiers lieu (plus de 700.000 euros !) et la vente de vélos électriques. "Ce n'est plus l'apanage des bobos parisiens". Dont il est pourtant content qu'ils viennent à Vierzon pour acheter des maisons. Les bobos chez les cocos, voilà qui sonnent bon comme slogan.

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N
Nade
06/11/2021 19:02
Des vélos électriques, ....Génial!!! Encore faudrait-il de vraies pistes cyclables car pour l'instant faire du vélo dans cette bonne ville, c'est " opération kamikaze ".
Répondre
L
LoL
07/11/2021 12:25
Et pourtant c'est pas les "roues voilées" qui manquent à Vierzon à cause des pistes tordues,pour satisfaire ce sport de liberté!! :-))
L
LoL
06/11/2021 10:56
Au moins , maintenant on sait que cela était bien "cachet" :-)
Répondre
O
Oui
06/11/2021 10:09
Il est clair qu'on ne doit pas habiter la même ville que lui. Un Vierzon toujours plus mal entretenu et sale (sauf début juillet pour cause de TdF) avec sa faune du forum qui fait fuir... À moins que ce soit justement l'effervescence de ces énergumèmes dont parle le maire.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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