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Vierzonitude

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Un commerce de la rue Joffre en appelle à la solidarité pour ne pas fermer

Publié par vierzonitude sur 9 Novembre 2021, 15:40pm

Sauvons Île Ô Artistes - Leetchi.com

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La communauté de communes de Vierzon est un paradoxe à elle toute seule. Figurez-vous qu'elle est capable de mettre sur la table 212.000 euros pour acheter un local commercial (la pharmacie du Forum) mais réclame 1.800 euros à un commerce de la rue Joffre au risque d'entraîner sa disparition.

Mieux. La communauté de communes qui a racheté les locaux du Forum estime qu'ainsi "le prix d'achat du bien est également susceptible de déterminer le prix de location du local commercial pour le commerce qui l'occupe. Toutefois il est indispensable de permettre à cette activité commerciale de se maintenir dans les lieux, pour pérenniser un commerce telle qu'une pharmacie au Forum."

En fait, la communauté de communes aide les commerces quand c'est l'Etat qui lui donne l'argent. Mais après... Aujourd'hui, l'Île aux Artistes installé depuis 2018 doit régler, à sa grande surprise,  "1000 euros de gaz et électricité" pour 4 mois et "800 euros de loyers de 2019..." Aussi, lit-on sur les réseaux sociaux, de la part de la responsable, "je vous invite à trouver des solutions avec moi pour ne pas fermer l île Ô Artistes." Possibilité de contribuer à hauteur de cinq euros d'adhésion solidaire.

C'est quand même fou. Dans cette ville, pendant deux ans, la communauté de communes reçoit du dispositif Cœur de ville, la manne suffisante pour que les locataires payent des loyers bas pour lancer leur activité. Et ensuite, pas de pitié. Et ce sont les citoyens qui vont devoir aider ce commerce pour qu'il ne ferme pas ! Quand on achète un local commercial 212.000 euros pour des raisons qui ne sont pas très claires, on peut faire "cadeau" de 1.800 euros pour pérenniser une activité rue Joffre, non ? Surtout dans la rue Joffre...

Un commerce de la rue Joffre en appelle à la solidarité pour ne pas fermer
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R
Robert
09/11/2021 18:38
j'ai du mal à comprendre ......la CDC veut proposer de payer l'accès à l'autoroute des poids lourds pour soit disant éviter leur circulation dans Vierzon...alors qu'ils sont en infraction au code de la route....donne une subvention d'environ 150 000 € à la société LEVEQUE (société de transport située au vieux domaine) qui de surcroit ne respecte pas les panneaux les interdisant de circuler dans Vierzon...investie dans dans des locaux....tout ça avec l'argent des contribuables.....et ne veut même pas aider cette galerie!!.....c'est lamentable!!!
Répondre
N
Nade
10/11/2021 09:40
C'est plus que lamentable, c'est juste ignoble!!!
M
Maurice
09/11/2021 17:42
Les cocos en ont rien a b.......
Répondre
L
LoL
09/11/2021 18:20
Effectivement vous avez raison de ce coté là,du moment que" la mission façade" a été faite sur le papier et à l'écran , le reste n'a plus vraiment d'importance , allez au suivant le ruissellement arrive de plus belle!! :-)

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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