Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le dur constat de cette ville dans le Parisien

Publié par vierzonitude sur 31 Janvier 2022, 10:03am

Le dur constat de cette ville dans le Parisien

L'image que nous dessinent nos élus vierzonnais à propos de la ville est diamétralement opposée à celle qu'esquisse une étude de France Stratégie, étude relayée ce lundi matin dans le Parisien et Aujourd'hui en France. On y lit notamment,  que "les mauvais élèves" se trouvent "en grande partie", notamment, "dans le Centre, comme Nevers, Châteauroux ou Vierzon". On parle de villes qui "s'enlisent depuis une dizaine d'années, avec des chiffres catastrophiques en matière de pauvreté, d'emploi et de démographie."

Une dizaine d'années.... Pas besoin d'insister. Dans le Parisien, un article est consacré entièrement à Vierzon. Le tableau peint n'y est pas brillant. Le maire de Vierzon estime : "on ne décroche pas, on rebondit". Est-il le seul à le croire, sans doute que ses militants également. Vierzon entretient le paradoxe du chômage qui baisse tout en conservant le taux le plus élevé de la région Centre-Val-de-Loire, malgré l'argent public déversé dans des zones industrielles, des aides aux entreprises, ou des projets de campus numérique et d'accueil d'écoles privées.

Vierzonitude n'est pas le seul à constater que, non, la ville ne rebondit pas vraiment depuis dix ans. Ne soyons pas dupes : le départ du Tour de France, l'étape du Paris-Nice, le musée numérique, la Biennale d'art contemporain, le festival du film de Demain et tous ces expédients, ne masquent pas les vrais problèmes que sont la baisse continuelle de la démographie, le chômage, la paupérisation galopante notamment du centre-ville, et les problèmes de commerce qui ne sont pas réglés parce que des pas-de-porte sont occupés.

A force de négliger la qualité au profit de la quantité, on ne règle rien. La place Jacques Brel n'a pas reboosté le centre-ville, c'est faux. Elle permet juste de partager de belles photos pour faire croire au partage de l'espace. Mais que deviennent l'avenue de la République, la rue Joffre, la place Gallerand ? Depuis 2008, la majorité en place n'a pas inversé la tendance, ceci aussi est faux. Il y a le Vierzon versus élus et le Vierzon versus citoyens, ceux qui y vivent et le pratiquent. Il n'y a aucun projet de fond pour cette ville, on fait au coup par coup, là où les subventions sont les plus juteuses...

Mais comment peut-on changer une ville si l'on ne change pas la mentalité politique, si l'on ne change pas le logiciel plus jamais mis à jour, si l'on ne change pas l'angle de vue : Vierzon n'est pas une métropole mais une ville désormais de 25.000 habitants. Il faut arrêter d'agir comme si Vierzon avait 50.000 habitants, c'est de l'utopie, elle est dépassée. Alors, l'autosatisfaction ne peut pas résoudre tout. On ne peut pas laisser tomber des pans entiers de cette ville et se contenter d'offrir un projet de port urbain à la place du Forum république. 

On peut toujours fustiger Vierzonitude qui critique, mais aimer une ville, c'est aussi ne pas se contenter de ce qu'elle est en moins bien, c'est faire en sorte de susciter l'énergie pour que le moins bien se transforme en mieux, et en meilleur. Mais comment fonde-t-on une politique en 2022 avec des élus qui sont là depuis 1977 et dont m'efficacité, notamment en matière économique, n'a jamais été prouvée ?

Si les élus aimaient vraiment Vierzon, ils auraient cet œil acéré sur les détails qui clochent et feraient ce qu'il faut pour y remédier. Les dernières élections municipales n'ont pas assis l'évidence de l'efficacité de la majorité, élue par défaut, tant l'abstention était énorme. Même l'humilité est en baisse...

Extrait de l'étude de France Stratégies : La « revanche des villes moyennes » suscite depuis la pandémie de Covid-19 de multiples débats : ces « villes à taille humaine » seraient le gage d’une qualité de vie retrouvée et bénéficieraient d’un regain d’attractivité, alimenté par les départs des grandes villes et les possibilités accrues de travailler à distance. Qu’en est-il vraiment et comment objectiver ces dynamiques ?

Le travail mené sur 202 villes moyennes françaises souligne qu’elles étaient, pendant la dernière décennie, des territoires plutôt dynamiques sur les plans de la démographie, de l’emploi et des prix de l’immobilier, mais toutefois moins que les métropoles. En effet, une large part a connu des trajectoires plus favorables que la trajectoire nationale (85 des villes étudiées telles Bayonne, Chambéry, Vannes ou Sète).

Seules 16 % d’entre elles, comme Châteauroux, Épinal ou Sedan, ont connu des trajectoires « en retrait » sur la dernière décennie. Néanmoins, leurs pôles urbains sont nettement moins dynamiques que leurs couronnes, ce qui les distingue des métropoles. Ainsi, 45 % des villes moyennes comme Aurillac, Évreux ou Rochefort ont connu une baisse de population dans leur pôle alors que leur couronne était en croissance. Par ailleurs, les trajectoires des villes moyennes renvoient à des déterminants macro-régionaux bien connus (attractivité générale de l’ouest de la France ou difficultés liées
l’emploi dans le quart nord-est par exemple), mais qui ne résument toutefois pas toute leur hétérogénéité. L’ensemble dessine une géographie de leurs trajectoires et enjeux saillants.

Il est difficile de conclure, à ce stade, à un effet positif général de la pandémie sur ces villes moyennes, même s’il est notable que la dynamique d’emploi ces deux dernières années y est légèrement plus favorable que dans les métropoles. La crise n’a que rarement été synonyme de rupture pour ces territoires. On peut toutefois noter que des villes comme Nevers ou Vierzon, « en retrait » pendant la décennie précédente, ont par exemple créé plus de 3 % d’emploi entre 2019 et 2021.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
Alors d'accord l'équipe municipale n'incite pas forcément des entreprises à s'installer à Vierzon et ainsi permettre le développement de la ville mais on ne peut pas nous comparer à Sete, Vannes ou Chambéry, villes qui bénéficient d'une actractivité de par leur situation géographique alors que nous sommes dans la diagonale du vide !
Répondre

Archives

Articles récents