Il est beaucoup question, en ce moment, souvent d'ailleurs, de l'image de Vierzon. Autant celle que peuvent avoir les habitants sur leur propre ville, autant celle qui, vue de l'extérieur, ravit ou agace les acteurs locaux, surtout les politiques qui, une fois au pouvoir, ont tendance à ne plus voir la réalité mais s'enivrent de la leur, forcément fantasmée, évidemment au service de leur ego.
Ainsi, il en va de l'image de Vierzon comme des nombreux regards qui se posent sur elle. Certains, on les connait, trouve que Vierzonitude écorne cette image. Pire, qu'elle en donne le mauvais reflet. Question de point de vue.
Mais quand Vierzonitude ne se vautre pas dans la mare de l'autosatisfaction, forcément, ce qui ne va pas ressort au détriment de ce qui va. Au mauvais procès fait par les aveugles, les militants et les sympathisants qui voudraient qu'on arrose de compliments les élus pour leur travail, Vierzonitude préfère mettre en avant le travail qu'ils ne font pas.
On a vu récemment, également, la bienveillance en images, sur Youtube, d'une capsule montrant Vierzon sous son meilleur jour. L'embryon d'un projet plus vaste d'un film sur Vierzon dont la perspective se résume aux acteurs qui la soutiennent : la ville, la communauté de communes, la région Centre.
On a vu aussi, récemment, une pleine page dans les Echos vantant Ledger et au passage Vierzon devenue l'Eldorado de la cryptomonnaie. Article relayé tant il faisait l'éloge d'une ville qui se refait une santé grâce à une entreprise numérique.
Quelques jours plus tard, le Parisien évoquait une ville à la traîne faisant partie d'une liste de communes suivies par Matignon car ne profitant pas du rebond économique. Pas un seul mot de nos élus, ni un seul partage.
Même chose avec l'article du Figaro évoquant les problèmes de la drogue à Vierzon et dans le Cher. Pas un mot non plus... Ici, à Vierzon comme ailleurs, rassurons les gardiens du temple de la pensée unique, il y a une omerta sur les choses négatives... Vierzonitude aime trop Vierzon pour laisser dire qu'il l'écorne. Et il ne faut pas confondre, mettre en avant les points négatifs de Vierzon et mettre en avant ce que les élus ne font pas, ne veulent pas, ne peuvent pas faire pour améliorer le quotidien.
La grandiloquence de projets n'est pas une réponse à l'inaction quotidienne, à la géographie des petites choses. Nos élus dont le territoire s'est rétréci, croient gouverner une métropole alors que nous ne sommes plus que 25.000 habitants...
Une pastille sur la carte de France. Pourtant, ceux qui nous administrent avaient tout pour bien faire : le train, les autoroutes, l'eau, le patrimoine. Qu'en ont-ils fait ? Rien. Ou si peu... Il y a un abandon idéologique des richesses de cette ville pour le seul destin de la conserver politiquement.
La politique politicienne a anéanti l'espoir d'une ville "normale", et pourtant, chacun sait que Vierzon est atypique mais, comme le forgeron plie le fer sous l'action de ses coups, les élus veulent mettre Vierzon à leur niveau et non l'inverse.
C'est une bataille philosophique, idéologique, une bataille à hauteur de citoyens. On veut nous faire croire que les élus de Vierzon se battent pour ceci ou cela, mais les subventions qui tombent sont fléchées, elles existent, il suffit d'aller les chercher.
Ce n'est pas un combat de haute lutte. Juste une normalité. Quand les citoyens auront compris que l'intérêt politique assèche cette ville, il suffira que trente-cinq d'entre eux s'unissent pour montrer qu'autre chose est possible.