Ah les beaux discours sur le commerce qui revit en centre-ville, "grâce à nous élus, trente commerces nt pu rouvrir", oui avec l'argent de nos impôts, vous parlez d'un effort. Mais comme pour le magasin Plus, comme pour de nombreux magasins qui ont fermé leurs portes, les cinq salariés de Forum qui a baissé le rideau ce samedi se retrouvent au chômage. Cinq salariés, ce n'est pas rien. Imaginez s'ils avaient été cinq cheminots cégétistes non remplacés, même pas licenciés, non, non remplacés ! Il y avait la révolution sur la place de Vierzon.
Mais cinq salariés de plus au chômage, ça ne fait même pas une ligne dans les discours trop longs de nos élu. Pensez donc que dire qu'un commerce ferme à l'heure où ils nous répètent qu'ils ouvrent ! On se souvient de la rue Joffre qui mourait à petits feux (ce qui est encore le cas), pas un élu pour dire que c'était navrant qu'il y ait plus de commerces fermés qu'ouverts.
Et à, cinq emplois en mois, ça devrait remuer la gauche. Même pas. Faut dire que la gauche ne sait plus où elle habite, le P.S est en miette, le Parti communiste est devenu l'ami du capitalisme et de la droite. Mélenchon n'est qu'une grimace sur pattes. Les autres sont inaudibles.
Pourtant, dans cette ville communiste au plus fort taux de chômage de la région Centre, cette ville parmi trente-deux surveillée de près par Matignon car elle patine, elle ne profite pas du rebond des autres villes moyennes, cette ville communiste dont on la croyait près des travailleurs, ne lève même plus le petit doigt pour les soutenir. Quel élu est allé les voir, les salariés de Forum pour au moins les réconforter ? Qui ?
Aujourd'hui samedi, le magasin fermait. Les derniers salariés accueillaient les derniers clients dans un magasin vide où il ne restait plus que quelques rayons à 70% de remise. Aujourd'hui, cinq personnes ont perdu leur emploi, et nos élus s'enorgueillissent des commerces qui ouvrent sans un mot, comme toujours, pour ceux qui ferment. Des fois qu'on dirait que c'est leur faute. D'ailleurs, à force de ne rien faire, c'est ce qu'on croit. Mieux vaut donner l'illusion qu'on créé 400 emplois que de soutenir cinq salariés au chômage.