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Vierzonitude

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Conseil municipal : l'intervention de Mary-Claude Grison

Publié par vierzonitude sur 4 Février 2022, 10:51am

Conseil municipal : l'intervention de Mary-Claude Grison

Mary-Claude Grison, élue d'opposition est intervenue au conseil municipal, en soulignant que "le budget principal de la ville donne le ton de ce qui nous attend pour la taxe foncière. L’augmentation de la part de la taxe foncière sur le bâti, passera de 43.06 à 45, 21. La notification des bases prévisionnelles ne sera connue qu’au printemps mais l’augmentation est déjà prévue !"

Pourtant, ajoute-t-elle, "pour les Vierzonnais aussi le contexte économique et social est difficile. La crise sanitaire a des conséquences financières pour bon nombre d’entre nous (travail, achat des masques et des produits...). Nous subissons aussi la hausse vertigineuse du coût des énergies.

Nous avons déjà eu l’augmentation de l’abonnement aux compteurs de Réavie. Le président de la CDC nous a annoncé l’augmentation de la Taxe sur les ordures ménagères et GEMAPI. Je suis contre toutes ces augmentations dans un contexte déjà très difficile pour les vierzonnais qui eux, ne peuvent prétendre à des compensations."

L'élue de l'opposition dénonce "des dépenses pharaoniques pour un port fluvial qui n’en sera pas un mais une aberration supplémentaire ? Il serait plus sage et moins coûteux de se porter acquéreur du parc GAUDEFROY. Cela pourrait être un beau projet urbain et environnemental, à proximité immédiate du canal, en prolongement des bâtiments techniques de l’ancien Centre de Gestion de la Route nouvellement acquis par la CDC et prévu pour un projet touristique. Ce serait aussi une belle liaison entre le Centre Ville et le Bois d’Yèvre. Bref, ce serait embellir la ville avec l’existant et pour des sommes plus raisonnables !"

Mary-Claude Grison s'est interrogée sur l'installation de  "la police municipale dans l’immeuble Leroux est une bonne idée : l’emplacement, le rez de chaussée, la petite cour intérieure sont intéressants. Mais quand comptez-vous faire les travaux, et surtout, comment seront installés les services de Réavie ? Car le rez de chaussée de l’Hôtel de Ville est déjà très rempli par de
nombreux services (Etat Civil, Guichet Unique, Cimetières, Service des élections). Ces services sont utiles et très sollicités par le public. De plus, les élections approchent avec 4 tours d’élections à prévoir. Comment tous ces services et Réavie en plus seront-ils organisés et vont-il tenir ?"

Enfin, un sujet préoccupant pour beaucoup de Vierzonnais : "le manque cruel de médecins sur notre ville avec les différents départs. Je fais partie des nombreuses personnes qui se retrouvent sans médecin avec l’arrêt définitif du cabinet du docteur Bourdu. Que ce soit pour des jeunes enfants, des actifs ou des personnes âgées, le suivi médical n’est plus possible et c’est une situation angoissante pour certains. Je ne pense pas que Centre de Santé, aussi bien soit-il, puisse répondre à tous les besoins. Aussi je vous demande, Monsieur le Maire, que comptez-vous faire, rapidement, pour palier à ce manque de soins ?

Construire ou agrandir le Centre déjà existant demandera du temps et ne comblera pas tout. Il faut faire preuve d’originalité pour inciter des jeunes médecins à s’installer : des aides, en contrepartie d’engagement, une ville accueillante... C’est un vrai choix politique qui pourrait aussi permettre la venue de nouveaux habitants."

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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