Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La vacance commerciale de périphérie guette Vierzon...

Publié par vierzonitude sur 10 Février 2022, 11:00am

La vacance commerciale de périphérie guette Vierzon...

D'un côté le pôle Intermarché-Bricomarché se retrouve tout seul avec la fermeture du magasin Forum et les locaux de l'ancien supermarché toujours vides. De l'autre, la ville fait tout pour renforcer la route de Neuvy avec Aldi, Feuillette, l'agrandissement de Thiriet. Comme quoi, l'urbanisme commercial est d'une anarchie totale.

Sans doute que Vierzon rêve que la route de Neuvy ressemble à celle de Saint-Germain du Puy dont la mocheté a été reconnue récemment au niveau national...

On ne comprend pas très bien la logique de tout ça. D'un côté, la ville reçoit des subventions pour renforcer le commerce de proximité, en refusant de faire des efforts de réfection de rues comme les rues piétonnes ou de l'avenue de la République.

De l'autre, elle laisse faire n'importe quoi route de Neuvy, y compris la construction de nouveaux locaux commerciaux dès lors que l'Orée de Sologne n'est qu'à moitié rempli... Du coup, un autre problème guette Vierzon : après la vacance commercial en centre-ville, la vacance commerciale en périphérie. On avance...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
L'information sur l'article d'hier du Figaro traitant de la drogue à Vierzon et alentours est-elle passée ?<br /> <br /> https://www.lefigaro.fr/actualite-france/dans-le-cher-les-ravages-de-la-drogue-en-zone-rurale-20220211
Répondre
L
Je me permets de signaler cet article paru dans le Figaro hier soir 11 février et qui pour une grande part traite de la drogue à Vierzon et dans les alentours... Comme illustration, je crois reconnaître le Forum République ? A confirmer.<br /> <br /> https://www.lefigaro.fr/actualite-france/dans-le-cher-les-ravages-de-la-drogue-en-zone-rurale-20220211 <br /> <br /> Dans le Cher, les ravages de la drogue en zone rurale<br /> <br /> REPORTAGE - Moins visible qu’en ville, la drogue sévit aussi en milieu rural. Dans le Loiret et dans le Cher, des associations tentent de prendre en charge des usagers isolés et difficiles à approcher.<br /> <br /> Le camping-car ralentit sur un parking désert. C’est un véhicule gris sans logo, ni inscription. Il faut être discret. Dans ce genre de petites villes, les bruits courent vite. Vierzon : 29.000 habitants. Sancoins : 3000 habitants. Sancerre, c’est même un petit village, à peine plus grand qu’un hameau : 1300 âmes, parfois plus au printemps et à l’été, lorsque viennent les touristes viticoles. Pas de grandes tours, ni de points de deal visibles. La drogue dure y est pourtant une réalité, dissimulée dans le secret des foyers.<br /> <br /> À Bourges, dans le Cher, le Caarud (Centre d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogues) tente de prendre contact avec les usagers de tout le département, ceux qui se cachent en dehors des grandes villes, et passent au-dessous des radars. Ils se déplacent dans les campagnes pour distribuer du matériel et éviter les contaminations VIH, à l’hépatite C, les abcès et les infections. Le principe maître d’un Caarud : une personne en bonne santé est plus apte à entrer dans une démarche de soin pour sortir de son addiction. Si la consommation de drogue existe, l’idée est de réduire les dommages collatéraux pour arriver ensuite à une démarche de sevrage. D’où la nécessité de créer un lien avec les usagers. À Bourges, c’est presque chose aisée : les consommateurs se présentent d’eux-mêmes au local, ou sont rencontrés dans le cadre de maraude ciblée. À la campagne, c’est plus compliqué. «La consommation est très cachée. Les gens ne se déplacent pas. Pour les faire sortir de chez eux en confiance, c’est une autre paire de manches», observe Gabriel, éducateur au Caarud. «Ce sont des consommations plus individuelles, moins visibles. Il ne faut pas que ça se sache.»<br /> <br /> À la lisière de Vierzon, l’équipe se dirige vers quelques petits immeubles bas qui entourent le centre-ville. Ils ont rendez-vous avec Francis, qui vient échanger sa benne à seringues usagées contre du matériel propre et stérile. Francis a 36 ans dont deux de sobriété, après une décennie à se piquer à l’héroïne. Accompagné par le Caarud depuis plusieurs années, il est désormais sous traitement de substitution, le Subutex. Ne reste plus que l'addiction à l'injection : se défaire du geste est presque aussi compliqué que renoncer au produit.<br /> <br /> Il n'y avait pas grand-chose de sordide, au début. Pas de dealer, pas de bagarres, pas de point de deal<br /> Francis, usager<br /> <br /> Lui qui aime lire, surtout de la sociologie et les romans de Bernard Werber, raconte une autre histoire de la drogue rurale, une jeunesse faite d’expérimentations en tous genres, un cadre presque bucolique, dans un tout petit village près de Vierzon. «Il n’y avait pas grand-chose de sordide, au début. Pas de dealer, pas de bagarres, pas de point de deal», se souvient Francis. Simplement une petite plage de sable près d’une rivière, une bande d’une vingtaine de jeunes, les premiers joints d’abord, qui cèdent la place à l'ecstasy, puis à l’héroïne. «Mes premières fois, c’était dans la nature. Ne vous y trompez pas, il y a énormément de drogues à la campagne. Mais c’était bon enfant, les mecs ne coupaient pas les produits avec des saloperies, rien à voir avec la consommation en ville.» Si la plupart ont arrêté avec l’âge, Francis a commencé à traîner à Vierzon et est devenu addict, sans crier gare. «Un jour, j’étais dehors en plein soleil avec ma parka. Je grelottais. Un copain m’a tapé dans le dos et m’a dit «imbécile, tu es en manque». Depuis, la drogue lui a pris au moins deux amis par an.<br /> <br /> Combien sont-ils à toucher aux drogues dures ? Difficile à évaluer. Le Caarud suit environ 180 personnes sur tout le département. Mais tous les usagers ne sont pas recensés, loin de là. Dans une note de 2015, l’OFDT - Observatoire français des drogues et des tendances addictives, notait que les communes rurales ne seraient pas «plus déconnectées que les métropoles du marché des produits illicites.» «Il apparaît que l’offre et la disponibilité des substances y sont réelles, et qu’on trouve peu ou prou les mêmes produits qu’en ville», écrivent-ils. Héroïne, crack, cathinone (synthèse du khat) : tous les produits circulent et de nombreux usagers sont polyconsommateurs.<br /> La peur des rumeurs<br /> <br /> À Montargis, à une centaine de kilomètres de là, AP-H (prononcez Apache) pointe du doigt un bar PMU au bord de la route, là où les premiers champs rencontrent la ville. «Tu vois, là ? C’est un four. Tu achètes ce que tu veux», affirme ce consommateur d’une quarantaine d’années. «Il y a des points de vente à la campagne, mais ils sont plus cachés. Ce sont des villages où on n’arrive pas par hasard. Tu vas directement chez le vendeur, tu restes une demi-heure, tu prends un café. Il ne faut pas qu’il y ait trop de va-et-vient qui alerterait les voisins.» (...) <br /> <br /> Comme de nombreuses personnes aux alentours, lui est entré dans la drogue via le milieu des rave parties, prisé par une jeunesse rurale qui ne va pas en boîte de nuit. «Il n’y avait pas de discothèques, ou elles étaient inaccessibles en transport en commun», raconte-t-il. «En revanche, on allait en rave parties. J’ai commencé par les drogues festives, qui ont été une porte d’entrée vers l'héroïne», explique-t-il. Il est aujourd’hui ce qu’on appelle un «usager relais» : il sillonne les petits villages alentour pour distribuer du matériel de consommation stérile aux usagers isolés, ceux qui redoutent les rumeurs, de devenir «le drogué du village.» AP-H a un jour été reconnu derrière sa visière de serveur au McDonald’s de Montargis, où il travaillait. «Et c’est pas toi que j’ai vu entrer dans le bâtiment des drogués ?» lui a-t-on lancé en référence au Caarud.<br /> <br /> «Je rencontre des usagers qui préfèrent réutiliser du matériel sale que de devoir avouer qu’ils consomment. Dès que quelque chose se sait, ça fait le tour du village», renchérit Mickey, 47 ans, lui aussi usager relais.<br /> <br /> «À la campagne, les préjugés ont la peau dure, regrette Valérie Dorso, cheffe du service au Caarud de Montargis. Le sujet est tabou, bien plus qu’en ville. Les élus sont frileux à l’idée de s’emparer du sujet, les médecins sont peu formés, le tissu associatif est quasi-nul.»<br /> <br /> Zone à risque<br /> <br /> D’autant que sur le territoire, tous les indicateurs de pauvreté et d’isolement sont au rouge. C’est un désert médical, où les transports publics sont quasiment inexistants. La région est trop proche de Paris pour se développer, mais trop loin pour en saisir les opportunités. «Plusieurs usines, comme Alcatel et Hutchinson ont largement dégraissé dans les années 90,ce qui a laissé des centaines de personnes sur le carreau», relate Valérie Dorso, qui décrit un terrain sans atout touristique majeur, coincé entre les fastueux châteaux de la Loire et les vallons pittoresques de la Bourgogne. S’il est possible que l’abandon du territoire favorise l’entrée dans la consommation de drogue, il est certain qu’il y soit plus complexe, en tout cas, d’en sortir. «Il est bien plus difficile d’accompagner les usagers. Ils n’ont souvent pas de véhicule pour se déplacer, il est compliqué de consulter un médecin, et encore plus un addictologue», poursuit Valérie Dorso. «De nombreux médecins de campagne sont de l’ancienne école. Ils ne connaissent pas les traitements de substitution», observe Mickey.<br /> <br /> «En dehors de Montargis, c’est très difficile de rentrer dans un parcours de soins.» Même à Montargis, le service d'addictologie est en péril, faute de personnel. «S’il ferme, il n’y aura plus qu’un addictologue une demi-journée par semaine, au Caarud». Alors, en attendant, il faut compter sur les usagers pour prendre le relais, comme Mickey, comme AP-H, qui se consacrent désormais à la sensibilisation. Ils craignent de voir «des copains mourir», eux qui en ont déjà perdu «à tour de bras.» Discrètement, chacun chez soi.
Répondre

Archives

Articles récents