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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Pénurie de médecins : et concrètement pour tout de suite, il y a quoi ?

Publié par vierzonitude sur 22 Février 2022, 17:06pm

Nos élus (députés, président du conseil départemental, maire de Bourges) sont tout sourire. Le Premier ministre Jean Castex a annoncé qu'un site universitaire sera créé à Orléans pour enseigner la médecine, pour lutter à terme contre le problème de pénurie de médecins en Centre-Val de Loire, nous dit France Bleu. Super. Et que dit-on, demain, au patient qui, à Vierzon, n'a plus de toubib ? Que lui dit-on parce que le centre de santé ne répond plus, que SOS médecins est plein ? 

Il va attendre que de nouveaux médecins soient formés à Orléans? Il faudrait que nos chers élus aient le sens du temps court. Qu'ils œuvrent pour le temps long, c'est bien. Et pour tout de suite, ils font quoi, à part la photo d'eux-mêmes sur les réseaux sociaux ? La pénurie de médecins devient dramatique à Vierzon, dans le Cher et en région Centre. Mais prendre pour une victoire inébranlable une décision qui ne portera ses fruits que dans X années, c'est se moquer des citoyens, non ?

Que l'hôpital d'Orléans devienne un CHU tant mieux. Mais à court terme, on fait quoi ? Quelles sont les décisions d'urgence ? Pourquoi y-at-il une concentration de médecins dans certaines régions et une pénurie chez nous ? Pourquoi à Vierzon, nous fait-on croire que des gens oint retrouvé un médecin alors qu'ils ont suivi leur médecin traitant au centre de santé de Vierzon ?

Est-ce vraiment sérieux ?
 

Jean Castex : "J'ai pris la décision de créer à Orléans un site universitaire pour les études de médecine"

Jean Castex : "J'ai pris la décision de créer à Orléans un site universitaire pour les études de médecine"

Le Premier ministre Jean Castex annonce qu'un site universitaire sera créé à Orléans pour enseigner la médecine, pour lutter à terme contre le problème de pénurie de médecins en Centre-Val...

https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/jean-castex-j-ai-pris-la-decision-de-creer-a-orleans-un-site-universitaire-pour-les-etudes-de-1645534619

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L
Lair Michel
23/02/2022 10:43
En France, les études médicales sont gratuites. Aux Etats-Unis, à titre d'exemple, le coût moyen à la fin des années d'études pour un médecin diplômé qui entre dans la vie professionnelle a été évalué pour l'année 2020 de 201 000 $ ! Le coût atteint même 400 000 $ dans les universités les plus cotées ! Les étudiants en médecine américains s'endettent pour des années. <br /> En France, pourquoi ne pas exiger des jeunes médecins de débuter leur carrière à l'hôpital et là où les besoins sont prioritaires, pendant trois, quatre voire cinq ans.. Dans le cas contraire, ils seraient contraints de rembourser tout ou partie de leurs études. <br /> Une telle mesure réglerait rapidement l'épineux problème des déserts médicaux. Quel candidat à la présidence aura le courage politique pour prendre ce genre de décision ? A ce jour, une telle solution ne semble pas figurer dans la liste des projets des uns et des autres. Si rien a changé depuis 20 ans, il y a peu d'espoir de voir apparaître rapidement une véritable réforme de notre système de santé. <br /> <br /> Michel Lair<br /> Directeur d'hôpital honoraire
Répondre
J
jakiki
22/02/2022 18:18
Nous sommes d'anciens patients du Dr Bourdu et il y a un gros problème à Vierzon car aucuns médecins,centre de santé inclus ne peuvent ou ne veulent nous prendre!!!!<br /> On fait quoi?Et bien on ne soigne plus!
Répondre
L
Lev
22/02/2022 18:07
Un dispensaire avec des médecins salariés de la ville. L’hôpital en embauche qui viennent d’un peu partout.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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