La Mémoire industrielle et agricole du pays de Vierzon, gardienne du patrimoine vierzonnais, a tenu son assemblée générale ce samedi. On aurait aimé qu'elle prenne parti pour défendre la maison de Célestin Gérard que la ville veut vendre. On aurait aimé que cette association qui existe depuis trente ans soit plus pugnace sur la place si maigre que le patrimoine industriel et agricole, notamment les tracteurs, tient à Vierzon. On aurait aimé que la collection de l'association, entreposée et si peu visible du grand public puisse avoir une vraie place à Vierzon.
Mais la mairie préfère son épopée industrielle et ses luttes sociales sur lesquelles elle épargne encore électoralement plutôt que d'accorder à ce patrimoine, internationalement connu, une place de choix dans cette ville. Mais la mairie préfère le vélo, le faste du Tour de France dont on attend encore les retombées et le départ fulgurant d'un Paris-Nice. Chacun ses choix.
On aurait aimé que l'association qui doit défendre le patrimoine le fasse avec plus de passion, d'envie, d'initiative et de combat. Vous savez, cet esprit combatif que nos élus nous vendent à longueur de colonnes de journal municipal mais qui, lorsque cet esprit se retourne contre eux, y jettent un voile de dédain.
Le patrimoine entreposé rue du Bas de Grange ne mérite pas une telle indifférence. Mais l'association a choisi la paix et le ronron de ses tracteurs plutôt que de montrer à quel point la cause qu'elle défend est essentielle pour cette ville. On nous vend tellement de choses ici que faire la promotion des tracteurs n'est pas plus idiot que de creuser un port urbain à 5,4 millions d'euros.
On aurait aimé mais voilà, ce n'est pas le cas. Une chose à faire : oui, vendre toute la collection de matériels aux enchères et qu'elle trouve un meilleur parti que la ville qui les a vue naître et qui ne fait que les enterrer un peu plus.