Adrien Baert, candidat LR dans la deuxième circonscription, a cette particularité d'avoir été élu dans la majorité de Jean-Pierre Charles, alors maire communiste de Graçay qui a démissionné depuis. Cette appartenance à une majorité communiste, au moins de gauche et une candidature LR faisaient causer, sous le manteau. Sur les réseaux sociaux, Adrien Baert explique qu'"il semblerait que l'on me prête une allégeance avec le PCF du fait de mon investissement à Graçay auprès de Jean-Pierre Charles, sous-entendu : servir de passerelle à Nicolas Sansu (NDLR : maire de Vierzon et candidat Nupes aux législatives)."
"La reconnaissance et la loyauté, envers les personnes qui vous ont permis d'en arriver où vous en êtes, sont des valeurs trop souvent négligées. La reconnaissance, c'est la mémoire du cœur", estime-t-il. "J'ai pu voir, pour y avoir toujours vécu, le travail effectué à Graçay depuis des années. Au sein des communes rurales comme les nôtres, je pense qu'il est nécessaire d'être capable de mettre de côté ses idées politiques à partir du moment où l'on pousse la porte de la mairie. Jean-Pierre connaissait dès le début mes positions politiques et je connaissais les siennes. Simplement, chacun a eu l'intelligence d'avancer dans le même sens pour mener à bien les projets communaux."
Comme quoi, ce n'est pas à Vierzon qu'on trouverait un membre de LR parmi la majorité ! Entre Vierzon et Graçay, ce n'est pas le même communisme. "Apprécier une personne, ce n'est pas forcément cautionner toutes ses idées mais c'est reconnaître ses valeurs humaines", ajoute Adrien Baert.
Le jeune homme ajoute : "cette situation est d'autant plus cocasse quand ces rumeurs sont diffusées par des gens qui prônent le "en même temps". Des gens qui n'ont pas honte d'affirmer qu'ils ont des valeurs de droite et en même temps de gauche. Des gens qui ne savent pas vraiment d'où ils viennent ni où ils vont. Moi, contrairement à eux, j'assume d'être un homme de droite et je ne m'en cache pas."
Et de conclure : "Je fais simplement passer mon territoire avant toutes ces magouilles politiciennes perverses pour tenter coûte que coûte de conserver sa place. Vous savez, la politique, c'est pas toujours beau à voir. Surtout quand ces mêmes personnes s'étonnent de l'abstention record. Je vous ai garanti la sincérité, je n'y dérogerai jamais, quitte à déplaire à certains."