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Vierzonitude

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Un festival (du film de demain) qui tombe à pic !

Publié par vierzonitude sur 13 Mai 2022, 19:59pm

Un festival (du film de demain) qui tombe à pic !

On peut légitimement se poser la question de la concomitance d'une candidature aux législatives sous les couleurs de la gauche radicale et l'organisation d'un festival de films que l'Humanité, le quotidien communiste, présente ainsi : 

À Vierzon, la question sociale explose sur les écrans

Voilà le décor posé : "Louis-Julien Petit est un cinéaste engagé. De son premier long métrage, Discount (2014), au dernier, la Brigade (2022), ses films relatent des combats à la dure pour se sortir de la misère sociale. Mineurs isolés, femmes SDF, salariés broyés par le système, ce sont ces réalités, empruntées à son cinéma et à d’autres, que le Berrichon a rassemblées pour créer, avec Camille Carteret et Mathieu Petit-Bonnefond, le Festival du film de demain (FFD). Il se tiendra du 2 au 5 juin à Vierzon (Cher), au Ciné Lumière, « dans la ville dont le maire (le PCF Nicolas Sansu – NDLR) a été le premier à (lui) tendre la main ».

À Vierzon, la question sociale explose sur les écrans

À Vierzon, la question sociale explose sur les écrans

https://www.humanite.fr/medias/festival/vierzon-la-question-sociale-explose-sur-les-ecrans-750099

Une main généreuse, 70.000 euros de la ville, 25.000 euros de la communauté de communes, pour une manifestation naissante, on peut dire que la ville n'a pas lésiné. Qu'il tombe ce festival de gauche, du 2 au 5 juin, une semaine pile poil avant les élections législatives, vive le cinéma ! Difficile de ne pas y trouver un écho politique quand à Vierzon, tout est ultra-politisé.

On dirait une partie du programme des Insoumis, ce festival (9 films en compétition du 2 au 5 juin, diffusés 3 fois chacun), 4 avant-première chaque soir, un challenge court-métrage pour les 15-25 ans, 6 conférences master-class, un village gastronomique). Le hasard fait décidemment bien les choses. De là à dire que tout était programmé, comme la sortie d'un bon vieux film sur les écrans un an ou deux à l'avance, il n'y a qu'un générique que Vierzonitude ne franchira pas. Chacun y verra ce qu'il veut. 

Cinéma - Corinne Masiero, Julie de Bona, Marie Gillain, Tarek Boudali... au Festival du film de demain, du 2 au 5 juin, à Vierzon

Cinéma - Corinne Masiero, Julie de Bona, Marie Gillain, Tarek Boudali... au Festival du film de demain, du 2 au 5 juin, à Vierzon

https://www.leberry.fr/vierzon-18100/loisirs/corinne-masiero-julie-de-bona-marie-gillain-tarek-boudali-au-festival-du-film-de-demain-du-2-au-5-juin-a-vierzon_14129032/

Mais cet enthousiasme municipal auréolée d'une main au portefeuille sans égal, s'effectuent dans un timing parfait. Quand on sait que le candidat-maire n'a jamais décidé de sa candidature au lendemain du premier tour des présidentielles mais l'avait amplement prémédité avant, on peut légitimement s'interroger. Et douter de tout est une caractéristique insoumise, surtout lorsque ce qui prête à douter vient d'un chef ! Après tout, le maire n'a pas réussi à imposer un musée du mouvement social, il impose une telle image à Vierzon via le cinéma.

Si l'Humanité met en avant et ce festival et le candidat-maire, la presse locale est plus mesurée sur la philosophie de ce festival qui attirera, mettons-le à son actifs, quelques vedettes de premier plan. De bien belles photos sur la plaquette du candidat? C'est ce qui est pratique quand on est maire, on peut s'offrir une campagne de candidat aux législatives sans que la commission des comptes de campagne n'y trouve à redire.

Vierzon : le Festival du Film de Demain frappe fort pour sa première édition

Vierzon : le Festival du Film de Demain frappe fort pour sa première édition

Sortez vos appareils photos et vos carnets d'autographes : le Festival du Film de Demain promet un grand nombre de vedettes du 2 au 5 juin prochain à Vierzon. La présentation de cette première ...

https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/vierzon-le-festival-du-film-de-demain-frappe-fort-pour-sa-premiere-edition-1652427207

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L
Le Berruyais
14/05/2022 19:52
Décidément rien ne change sur la planète Vierzon ou tout est politisé!!!!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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