La vente, par la ville de Vierzon, de la maison de Célestin Gérard, le créateur du machinisme agricole, pour 180.000 euros à un privé, n'est pas une simple affaire immobilière d'un proprio qui vend son bien. C'est un bras d'honneur à l'histoire vierzonnaise. Il est essentiel de ne pas les laisser faire. "Les", ce sont les élus qui ont pris cette décision. Jusqu'en octobre, Vierzonitude va tenter de cristalliser les opposants à cette vente scandaleuse. Car c'est en octobre que la vente de cette maison doit être acter par le conseil municipal. D'ici là, il est urgent de se mobiliser.
Un bras d'honneur à l'histoire vierzonnaise, parce que depuis la fermeture de la Case, en 1996, héritage direct de la Société Française, pendant près de deux siècles, nos élus n'ont eu de cesse de gommer ce passé glorieux. La gauche a voulu transformer un musée du machinisme agricole en musée des luttes sociales, comme quoi l'idéologie politique est pernicieuse. La municipalité a échoué donc elle n'a rien fait.
Un petit musée, face aux majestueuses verrières de la Société-Française, classes elles aussi monuments historiques, montre quelques tracteurs tandis qu'une collection phénoménale de machines agricoles, somnole dans un sombre hangar, depuis presque trente ans, sans le moindre désir d'y braquer des projecteurs. Surtout pas.
Mais le symbole est fort : le communisme n'a pas pu mettre en avant son ADN des luttes sociales pour tenter d'exister encore au XXIè siècle alors, elle jubile de vendre une maison de patron, de toute façon, symboliquement interdite aux ouvriers. On en est là... Une victoire sur le capitalisme que le communisme municipal caresse pourtant dans le sens du poil quand ça l'arrange.
Jamais il n'y aura de musée du machinisme agricole, dans le B3 de la Société-Française, vouée au culte d'une école privée (dans une ville de gauche, on remarquera la prouesse), mais en plus, la ville veut se débarrasser d'une maison à haute teneur symbolique. Ah, s'il était agi d'une maison où était né un communard, elle serait déjà ouverte au public ! A Vierzon, le degré de passion pour l'histoire est proportionnelle à la couleur du timbre de sa cotisation...
A suivre...