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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une maire cegetiste

Publié par vierzonitude sur 3 Juillet 2022, 12:09pm

Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une maire cegetiste

Les joyaux de la couronne vierzonnaise sont ainsi bien gardés. Le seul changement réside dans le fait que Vierzon n'a plus UN maire mais UNE maire. Pour le reste, ne rêvons pas.

Après Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir un maire communiste, voici Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une maire cegetiste. 

La différence ? Aucune. Le projet ? Le même. Si le législateur a voulu qu'un maire ne puisse pas cumuler avec un mandat de député, on sait qu'à Vierzon, nous aurons tout de même un député-maire. C'est le changement dans la continuité.

Toujours conseiller municipal, le député ex-maire sur le papier laissera-t-il la nouvelle maire imprimer sa marque ? Sans doute pas.Tout est depuis longtemps verrouillé. On a troqué une mairie tenue par un apparatchik communiste avec une maire encartée a la CGT cheminot.

Le conservatisme municipal à de beaux jours devant lui. En revanche, notre nouvelle maire est-elle encartée au PCF ? Ce serait coup triple, Vierzon ne doit surtout pas changer de ligne.Le prolétariat élevée récemment au rang d'étendard culturel doit rester à la ville même si le prolétariat n'existe plus et n'a d'autre ambition à Vierzon que de faire vivre une poignée d'élus sur le dos de la bête.

Double programme a venir : voir ce que la maire va impulser a Vierzon et voir comment le député va nager dans ses contradictions. T'as voulu voir Vierzon ? Ben voilà.

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J
jean Marie
03/07/2022 13:56
Je retiens la finesse de l'analyse politique! L'animateur de Vierzonitude, reste droit dans ses bottes...Orphelin de Nadia Essayan, il va falloir qu'il se défoule contre la maire de Vierzon. Un nouvel os à ronger, sans oublier la bordée de flèches contre le député Nicolas Sansu. Pas sûr que le débat prenne beaucoup de hauteur: question d'habitude.
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V
vierzonitude
03/07/2022 19:17
Il me semble que pendant cinq ans, les communistes et autres majorités vierzonnaise s'en sont donnés à coeur joie. Et il faudrait, parce que M. Sansu a été élu ne pas critiquer ! De quel droit ne le ferions nous pas ?
V
vierzonitude
03/07/2022 18:59
Vous avez aussi la mauvaise habitude de lire Vierzonitude ...

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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