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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


23h30, extinction des feux ! Prévoyez une lampe torche !

Publié par vierzonitude sur 3 Septembre 2022, 23:02pm

La rue Mac-Nab, celle du commissariat, sans lumière

La rue Mac-Nab, celle du commissariat, sans lumière

Avouons-le : l'extinction de l'éclairage public, dans tout Vierzon, à 23h30 est assez violente. Vierzonitude était dehors à 23h27, histoire de voir comment se déroule cette extinction, vouée à économiser de l'énergie et de l'argent des contribuables. Un grand clac et tout est noir.

Mais dans certaines rues, quand on dit tout est noir, c'est que tout est noir, au point qu'il faille avoir recours à la lampe torche de son téléphone portable ou au mieux, une lampe frontale ou une bonne vieille lampe traditionnel.

Vierzon, sous cet angle, c'est assez original et singulier. Sauf que côté piéton, il faut redoubler de prudence, les trottoirs n'étant pas très sûrs. Au-delà de ça, marcher dans l'obscurité épaisse, ce n'est d'un coté, pas rassurant et de l'autre, pas rassurant. Il faut bien mettre les pieds par terre et regardez où l'on marche ! Pas évident. Les rues perpendiculaires à l'avenue de la République sont dans le noir profond, surtout la rue du commissariat ! Un comble.

De rares vitrines sont éclairées. Rue Blanche-Baron, celle du Crédit Mutuel remplace aisément l'éclairage public, c'est un repère plutôt utile. Plus bas, le Forum république aussi reste éclairé, du moins à cette heure-ci.

Avenue de la République, les phares des voitures projettent nos ombres sur les murs et permettent d'éclairer les trottoirs ! Si le parking du Carrefour Market au Forum est désormais éteint, la vitrine de l'Espace culturel reste allumée, là encore, un phare bienvenu.

Place Gabriel Péri, l'immeuble du restaurant aussi est comme une bougie géante (mais l'est-il toute la nuit, ça nous étonnerait). On imagine que dans d'autres endroits de Vierzon, moins copieusement arrosés par la lumière des rares vitrines éclairées, cette extinction peut être gênante. Rien ne vient la remplacer c'est dommage, comme des éclairages moins gourmands, des leds. En tout cas, si vous sortez après 23h30, prévoyez un éclairage sur vous. C'est plus qu'utile.

23h30, extinction des feux ! Prévoyez une lampe torche !
23h30, extinction des feux ! Prévoyez une lampe torche !
23h30, extinction des feux ! Prévoyez une lampe torche !
23h30, extinction des feux ! Prévoyez une lampe torche !
23h30, extinction des feux ! Prévoyez une lampe torche !
23h30, extinction des feux ! Prévoyez une lampe torche !
23h30, extinction des feux ! Prévoyez une lampe torche !
23h30, extinction des feux ! Prévoyez une lampe torche !
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P
Pierrot
07/09/2022 22:06
Si on à éclairé les villes c'est d'abord pour des raisons de sécurité, cela dit très prochainement le peuple des sans dents n'auras plus qu'à rentre se terrer chez lui à la tombée de la nuit en espérant retrouver intacte sa voiture , ou plus surement son vélo pour aller travailler ... si il à la chance d'avoir un boulot ! <br /> <br /> L'ambiance plaira surement a la faune du peuple de la nuit
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S
Stéphane MOUSSET
04/09/2022 19:42
Même s'ils consomment moins que des lampes d'ancienne génération, les leds consomment tout de même. L'extinction est donc une bonne idée, même si elle tarde. Si je ne crois pas dans les aspirations écologiques de l'équipe actuelle (il y aurait des écologistes à la Municipalité ? En photo peut-être... mais pas en action ! Peut-être dans les mots...), je crois la Maire et son prédécesseur marionnettiste dans leur souci d'économies.<br /> Au passage, l'extinction des lumières la nuit est bon pour la faune et la flore locales : nous ne sommes pas les seuls habitants de notre ville...
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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