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Vierzonitude

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Une élue d'opposition adresse une lettre ouverte à la maire de Vierzon

Publié par vierzonitude sur 4 Septembre 2022, 14:01pm

Une élue d'opposition adresse une lettre ouverte à la maire de Vierzon

Mary-Claude Grison
Conseillère Municipale
« Pour Les Vierzonnais »
 

Lettre ouverte à Madame la Maire


JE NE COMPRENDS PAS CET ENTÊTEMENT !


Célestin Gérard mis en valeur par l’Office de Tourisme.
Lu cet été dans  LE BERRY RÉPUBLICAIN :
« Les ateliers de l’été au musée de Vierzon sont proposés aux enfants pour découvrir de manière ludique l’histoire de la ville et les collections sur l’épopée industrielle »
« Découverte du passé industriel : une trentaine de personnes ont suivi la visite commentée »
« La fabrication du matériel agricole avec Célestin Gérard, inventeur du battage à forfait et des batteuses à grains ayant remporté 225 médailles d’or… La visite a permis de voir aussi la Maison de Célestin Gérard, avec ses sculptures, son portail et ses girouettes, une batteuse à grains et un tracteur, et sa statue ». 
 

Félicitations à l’Office de Tourisme ! 
 

Mais alors, comment et pourquoi la ville s’obstine-t-elle dans la vente de cette Maison de Célestin Gérard ? Vendre la Maison de Célestin, patrimoine emblématique, c’est punir et mépriser les travailleurs qui ont porté haut la renommée de Vierzon, dont ceux qui empruntaient le portail de l’immeuble pour se rendre à leur poste de travail. Madame la Maire, vous nous assurez aujourd’hui que le jardin ne sera pas vendu.

C’était pourtant bien détaillé, plan à l’appui dans la délibération 21/53  du conseil municipal du 15 avril 2021 (désaffection et déclassement du Domaine Public d’une partie des Jardins La Française, parcelle cadastrée DK n° 285. « La commune a envisagé  la vente d’une portion du jardin public… La procédure de déclassement du domaine public permet…cette vente » !Vendre la maison, c’est déjà faire fi du patrimoine vierzonnais. Vendre une partie du jardin public reviendrait à priver le public d’une partie de ce jardin pour le rendre privé.

Il n’y a aucune bonne raison de vendre ce lieu, maison ou jardin, situé dans l’entrée de Vierzon face à la gare. Faites-en plutôt un lieu attractif pour les vierzonnais et les touristes. La Communauté de Communes a fait un premier pas cet été. Elle peut tout à fait gérer un immeuble contenant un restaurant si la ville ne le peut pas.

Madame la Maire, entendez ces vierzonnais qui vous demandent de respecter la mémoire de l’industrie agricole de Vierzon. Respectez ceux qui ont participé à l’essor industriel de Vierzon : les anciens qui ont travaillé à la Société Française, leurs parents, leur grand-parents. En vendant la Maison de Célestin, symbole historique, vous punissez une partie de la population vierzonnaise. Ne refaite pas l’erreur de vos prédécesseurs qui ont bouché le canal, ce que tout le monde pleure maintenant !

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Et vous, la taxe foncière, ça va, vous digérez ?
Mme Nonmais, maire de Vierzon !
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V
Voilà voilà
04/09/2022 21:46
Pourquoi ne pas avoir fait liste commune avec le autres de l’opposition.<br /> Ce jeu ridicule a fait élire sansu .<br /> Ce qui aurait permis d’éviter tous ces petits arrangements entre amis oups camarades…..<br /> Et regretter par la suite ces magouilles
Répondre
T
tenirbon
07/09/2022 19:40
Eh oui, Mme Grison a, sinon participé, facilité l'élection de N Sansu
L
Le vierzonnais
05/09/2022 10:44
Effectivement c'est pas faut!
L
Le vierzonnais
04/09/2022 21:03
Très jolie lettre Madame Grison,<br /> Tous vous arguments sont bons. Seul la malhonnêteté fait vendre ce bien. Bon courage au collectif.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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