Il en fallait peu pour que la Nupes, c'est-à-dire la gauche, ouvre ses bras au rassemblement national. Non seulement, le R.N est plus tactique que toute la gauche réunit, mais que ne ferait pas la Nupes pour accrocher à son tableau de chasse, un gouvernement qu'elle aurait participé à faire tomber. Et alors ? Un autre se serait relevé. Quelle hypocrisie ! Le candidat Nupes de la seconde circonscription, celle de Vierzon, "Nicolas Sansu, le communiste qui a évité le duel « droite libérale versus extrême droite », comme le titrait le Monde, nous explique qu'il est le seul rempart, dans cette circo, contre l'extrême-droite. Remords de dernière minute ? Le député communiste a voté la motion de censure Nupes sur le budget mais pas celle dans laquelle le R.N a ajouté ses voix à celles de la gauche.
C'est la politique aux dents longues, la politique aux dents qui rayent le parquet. C'est la politique à courte vue en laissant un parti démago et raciste, anti-démocratique qui aurait dû être dissous comme le souhaitait Charlie dans les années 1990, s'allier à une gauche désormais sans fierté, pour censurer un gouvernement. La gauche n'est plus démocratique, elle est devenue totalitaire, dans le sens où elle est prête à n'importe quel compromis pour se donner raison. Les électeurs ont choisi un Président mais ils n'ont pas choisi une majorité à l'Assemblée nationale. Or, la gauche croit qu'elle est majoritaire car elle parle plus fort que les autres.
A Vierzon, notre ancien maire avait honteusement dragué, dans un reportage diffusé sur France 3, la République en marche aux dernières municipales, à en faire tomber les dents en céramique du président de la communauté de communes de Vierzon. Deux ans plus tard, il nous affirme être le mur contre lequel va se fracasser le R.N. Et, élu sur un malentendu, le voilà qui prête sa voix, lui et les siens, comme toute la gauche, au R.N. A Vierzon, pourquoi certains désormais se gêneraient pour élire un maire issu du Rassemblement national.
La gauche n'est plus qu'une idée vague, et on les entend, les contradicteurs, nous expliquer que ça y est, on est de droite, car on écrase la gauche sous le talon de la critique ! Mais il y a longtemps que le communisme de Léo Mérigot, de Jacques Rimbault et de Fernand Micourand est mort, enterré sous les compromissions qui permettent de durer. Et que dire du P.S, laminé, sans corps, et sans membres, et maintenant sans orgueil. Il y a pire que de ne pas avoir d'idées, il y a la honte. Le vote de l'Assemblée nationale n'est pas sans conséquence, jusqu'à Vierzon même. Car c'est cette gauche là qui est à la manœuvre. Une gauche sens dessus-dessous, dont l'horizon est la génuflexion et la philosophie, le semblant de pouvoir.
Le vote du R.N dans la corbeille de la gauche, est une insulte à tous les démocrates. La parole de cette gauche-là n'est que du toc. Qu'elle ne vienne pas nous faire la leçon contre les dangers de l'extrême-droite. Le véritable danger, ce n'est pas l'existence du R.N mais ceux qui permettent sa visibilité. Au nom de quoi ? D'une prétention politicienne. A la seule différence, c'est que Macron comme Hollande en son temps, ont su se faire élire. Le tenant de la Nupes, lui, a échoué trois fois. Ce devrait être une leçon apprise qui génère de l'humilité. Le bruit n'a jamais fait de la musique.