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Vierzonitude

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Mauvaise gestion de la ville : l'ancien maire exempté d'explications...

Publié par vierzonitude sur 31 Octobre 2022, 11:24am

Mauvaise gestion de la ville : l'ancien maire exempté d'explications...

Fascinant ! Non seulement l'ancien maire de Vierzon, devenu député, était absent lors du dernier conseil municipal au cours duquel le rapport de la chambre régionale des comptes a été mis sur la table, mais surtout, la nouvelle maire a dû se dépatouiller d'une mauvaise gestion de la ville de 2015 à 2021 alors qu'elle n'était pas maire... Du coup, personne n'ose aujourd'hui demander des comptes à celui qui a suscité les commentaires et les recommandations sévères de la chambre régionale des comptes dont on voudrait nous faire croire qu'elle accable injustement cette pauvre ville de Vierzon...

Un tel rapport est saisissant. Plus saisissant encore, cette mauvaise gestion du personnel,  de la dette, des investissements, des impayés de la régie de l'eau, de la folle inflation des notes de carburant, du faible potentiel financier de cette ville, se transforme, pour celui qui a mené cette politique, en une place à la commission des finances de l'Assemblée nationale. C'est possible.

Rappelons pour mémoire que l'actuelle majorité a été élue avec moins de 4.000 voix sur 17.000 inscrits dans une ville qui compte un peu plus de 25.000 habitants. La garde rapprochée du Parti fait le travail tandis que les autres s'en moquent. Dommage. Le citoyen vierzonnais devrait demander des comptes à son ex-gestionnaire, car c'est avec son argent qu'il joue. 

La gestion de Vierzon ressemble à celle des bastions communistes d'il y a un demi-siècle, ni plus ni moins.  Une impunité doublée d'un flou artistique, plus c'est gros, plus ça passe. Pendant ce temps-là, les mêmes continuent les mêmes erreurs ou du moins applaudissent la gestion de Vierzon tel qu'elle est sans se remettre en question. Ce qui changera ? Rien ? Car le changement de maire donne l'illusion d'un changement général, mais c'est faux. Ce qui se passe actuellement n'est que la continuité d'une politique assumée. 

Tout continue comme avant parce que les Vierzonnais sont anesthésiés par un petit groupe de militants et de sympathisants qui verrouillent jusqu'à la pensée collective. Non, cette ville est mal gérée, cette ville ne vit pas comme elle devrait vivre mais en revanche elle fait vivre ceux qui la gèrent et c'est au final ce qui compte le plus pour eux. Alors, à quand une vaste concertation publique, comme on en fait de très jolie à propos de l'hôpital de Vierzon, sur ce rapport de la chambre régionale des comptes qui mérite plus qu'une séance de conseil municipal mais de vraies mesures auxquelles le citoyen vierzonnais a droit. A quand une vraie transparence ? A jamais. Car les élus de la majorité n'ont même pas pris conscience de leurs erreurs. 

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B
BP
31/10/2022 20:12
Une formule qui irait bien à cette municipalité :<br /> <br /> Ils péchent, ils se pardonnent, ils recommencent.
Répondre
R
réalité
31/10/2022 17:56
L'ancien maire était un gars avec un DEA de sciences ecos... il devrait savoir faire attention aux finances. <br /> À présent, on s'en fiche de ce qu'il a mal fait, ce qu'il faut c'est vite faire le ménage dans les comptes, rogner où c'est possible, vérifier ce qui peut alléger les dépenses et rendre des services efficaces pour la ville. <br /> On n'a pas le temps de se plaindre, il faut que la municipalité réagisse et agisse maintenant et pas dans six mois!
Répondre
M
Manceau
31/10/2022 16:33
Quand je pense qu'avec doré ça aurait été autre chose !!!!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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