Le rapport de la chambre régionale des comptes qui s'est penchée sur les budgets de la ville de Vierzon entre 2015 et 2021, nous dit beaucoup de choses de la gestion politique des finances communales. Ce ne sera une surprise pour personne, mais Vierzon vit au-dessus de ses moyens. La situation fragile des finances communales est encore mise en avant. Ville pauvre, avec peu de ressources qui a recourt de plus en plus à l'emprunt pour financer des projets sans grand rapport à des besoins.
La preuve : le patrimoine communal est mal entretenu et s'il n'y a pas de subvention au bout, pas de travaux. C'est pour cette raison que les investissements concernant les renouvellements du système de distribution d'eau par exemple ou les routes sont mal entretenus.
Vierzon chasse les subventions et bâti ses projets d'investissements en fonction de ces subventions. Mais ces investissements correspondent-ils vraiment aux besoins des Vierzonnais ? N'est-ce pas possible, dans une ville de moins de 26.000 habitants, d'avoir moins de paillettes et plus d'efficacité ?
Quant à la justice sociale, prônée par nos élus de gauche, parlons-en : la régie de l'eau a ouvert les vannes des impayés, seuls les agents titulaires ont droit à des autorisations d'absence, pas les non-titulaires et les élus font la loi en ce qui concerne l'embauche et le recrutement, en escamotant la direction des ressources humaines. Que dire, des services publics ? Au nom de leur maintien, la mairie ne sait même plus combien elle embauche d'agents. Et l'entretien des rues et des routes n'est-elle pas un service public, bien mal gérée.
On le voit, la gestion de Vierzon n'est pas comptable, mais politique, d'une politique politicienne d'un autre temps où les élus de gauche accusent les autres de la situation dans laquelle ils se mettent. La gestion de la vente de la maison de Célestin, du terrain face à l'Ehpad du Clos-du-Roy, les non-élèves des écoles parisiennes, montrent une gestion à vue, au coup par coup.
Et quand la chambre régionale fait des recommandations, comme la baisse des effectifs des agents, la ville monte sur ses grands chevaux et hurle au "jugement d'opportunité qui contrevient à la volonté d'un service public local fort". Oui mais mal géré, ou géré au gré des opportunités.
Campus numérique, locaux pour grandes écoles (vides), place publique ni fait ni à faire, musée virtuelle, on en passe et des meilleurs, où se retrouve le Vierzonnais dans ces investissements de façade, destinée à faire croire qu'une mairie communiste gère une métropole dès lors qu'elle n'est qu'une ville de 25.000 habitants.