Ils l'ont dans le sang comme d'autres l'ont dans la peau. La subvention, à Vierzon, est devenue la perfusion addictive de nos amis élus. Pas un projet sans subvention ou plutôt pas une subvention sans projet. Ici, à Vierzonitude, on l'a déjà écrit et répété : c'est sainte Subvention qui régit les besoins de cette ville et même si elle n'a besoin de rien, la Subvention créé le besoin, elle créé l'envie, suscite la convoitise. Pourvu qu'on puisse reconnaître cette capacité de chasser la subvention de la part de nos élus.
Mais paradoxe détonant, ce dont aurait besoin Vierzon n'est pas subventionné, ce qu'elle n'a pas besoin ou peu l'est ! D'ailleurs, si Vierzon aime recevoir des subventions, elle aime aussi en distribuer. 75.000 euros par là pour du strass et des paillettes, 170.000 euros pour le football, on en passe. On ne dit pas que ces subventions ne doivent pas être versées, ou qu'elles ne servent à rien, non, mais, c'est la préférence de la distribution par rapport à d'autres.
Que Vierzon claque 100.000 euros dans un festival de cinéma qu'elle espère voir devenir son Printemps de Bourges, n'est-ce pas exagéré ? Est-ce à dire que sans cette subvention, le festival ne pourrait pas exister ? Et que Vierzon, si dépendante des subventions rend dépendant ceux qu'elle sert.
A bon entendeur, il existe une collection de machines agricoles, parquées dans un hangar obscur, qui attend d'être mis en lumière. Rien. Aucun projet. Ce n'est pas subventionné. Donc ça n'existe pas. Ou quand nos élus de gauche tètent la mamelle de la subvention...