Aimons Vierzon. C'est bien sûr, ne pas opposer deux discours : l'un expliquant, comme l'a fait la maire de Vierzon, lors de ses vœux, qu'il "est grand temps de réagir", car "le changement climatique est bien réel et s'accélère." Et de l'autre côté, ne pas tenir compte de l'urbanisme dans la lutte contre le changement climatique.
En cela, la place Jacques-Brel est emblématique d'une dichotomie purement idéologique : une minéralisation outrancière de cette place que les Socialistes ont baptisé "d'hérésie architecturale", tout en ayant accepté son actuelle conception... Aucune végétalisation, des températures de plus de 50° sur les pavés, l'été. Et cette vague, symbole d'on ne sait pas trop quoi.
Autre exemple : la disparition sous le béton et le bitume de treize hectares de prairies humides. En matière de lutte contre le réchauffement climatique, on ne peut pas d'une voix, vouloir lutter contre te de cette même voix, entretenir l'illusion que le bétonnage à outrance est créateur d'emplois, et tant pis pour le reste.
Pas question de refaire la place Jacques-Brel, peut-être pourra-t-on se séparer de cette vague de béton. Plus question non plus de considérer Vierzon comme une mégapole. Sa frénésie d'extension, là aussi outrancière, entraîne un abandon d'immenses parties de cette ville. Rappelons que nous ne sommes que 25.000 habitants sur un territoire qui, en kilomètres carrés, est plus étendus que Bourges qui en compte 64.000.
Tout a toujours été démesuré à Vierzon, parce que les ambitions de certains ont aveuglé leur propre jugement objectif à considérer Vierzon comme, une petite ville, à ne pas vouloir entretenir ce qui existe avant de penser à racheter tout ce qui bouge, à soigner le bien être des piétons, l'esthétisme des rues, la végétalisation. AU lieu d'ériger le Forum république en totem et la place Jacques-Brel en exemple, c'est la contradiction entre le discours et les réalisations qui continuent, aujourd'hui encore, à porter préjudice à cette ville.