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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


On attend les retombées de la Coupe de France

Publié par vierzonitude sur 8 Février 2023, 22:16pm

On attend les retombées de la Coupe de France

Comme les retombées promises du Tour de France, c'est avec une impatience gourmande que nous allons maintenant guetter les retombées de la qualification en huitième de finale du VFC en Coupe de France. Le nom de Vierzon s'est étalé dans la toute la presse et pas seulement sportive.

L'Equipe qui a consacré une page au match de ce soir tout en parlant du budget du club (apparemment l'Equipe a le droit d'en parler mais pas Vierzonitude !), France Inter qui avait installé ses micros aujourd'hui à Vierzon et toutes les publications imaginables parlant du Petit Poucet de la Coupe de France qu'était Vierzon devrait grandement nous aider.

Si pour l'instant, la seule retombée palpable de l'étape du Tour de France en juillet 2021 est le paiement de la facture à la société organisatrice, c'est avec beaucoup d'espoir que nous misons désormais sur les retombées médiatiques de la Coupe de France de foot pour attirer des touristes à Vierzon, des nouveaux habitants et surtout, de nouveaux élèves pour Algosup.

Grosse erreur de la ville et de la communauté de communes qui, au lieu de dépenser des millions d'euros dans un campus numérique dans le B3 de la Société Française auraient simplement dû ouvrir une école de foot. Car, comme le souligne avec justesse, pour justifier la subvention de 200.000 euros au VFC, notre maire-adjoint aux sports, plus soumis à la discipline du ballon rond qu'Insoumis aux ordres de Mélenchon, au moins, pendant ce temps-là, les jeunes Vierzonnais tapent dans un ballon, plutôt que de faire des conneries dans la rue !

Si la petite reine ne nous donne pas satisfaction en matière de retombées radioactives, nous espérons que la magie du ballon rond sera à la hauteur de ce que les contribuables investissent pour la cause footballistique. L'avantage, c'est que la coupe de France a fait rêver Vierzon. Que le rêve est gratuit. Et qu'en ces temps, rares sont les choses gratuites !

 

 

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L
LoL Le Retour
09/02/2023 10:00
on va attendre "le ruissellement ", il parait que cela vient toujours du haut en premier, ça tombe bien , le cher à vraiment soif l'été!! ;-)<br /> <br /> Et puis si le ballon ne rapporte rien pour Vierzon, il nous restera tout de même encore, la belote, la pétanque , les osselets et le concours d'agressions et de vols en dernier ressort si rien ne fonctionne!! :-))
Répondre
E
En effet
08/02/2023 22:26
Eviter de faire des bêtises dans la rue. C'est bien le seul intérêt de claquer autant d'impôts dans la baballe.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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