Nous ne résistons pas à vous partager [les propos liminaires de Thibault Lhonneur, élu LFI de Vierzon, lors du dernier conseil communautaire du 22 Mars 2023.
Cadeaux aux entreprises.
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"Absent lors de la première session du conseil communautaire 2023, ce n’est que ce soir que je souhaite rendre hommage à mon collègue Toufik Drif qui, lors de ses vœux aux vierzonnais, se plaignaient des cadeaux faits aux entreprises. Je ne sais s’il parlait des cadeaux faits par Emmanuel Macron ou par La COMCOM, mais en tout cas, je veux reprendre à mon compte ses propos parce qu’en effet, il y a clairement trop de cadeaux faits aux entreprises sans aucune contrepartie sociale, environnementale ou en termes de créations d’emplois locaux et on ne peut pas appliquer unilatéralement en local ce que l’on dénonce au national.
En 2022, c’est près de 70 000 € qui ont été donnés par cette Assemblée ! Pour quels résultats ? A quelles conditions ? Mystère.
Quoi qu’il en soit, la soupe est bonne : tout le monde y vient et repart gavé de son petit chèque. Sans que l’on ne sache où va cet argent, à qui il profite et surtout, pour quels résultats sur les créations ou maintien d’emplois, sur l’écologie et sur les hausses de salaires.
Et on repart pour 2023, avec cette même somme et sans doute plus quand on voit tout ce qui sera fait pour les entreprises qui intègreront le B3 et les écoles privés dont par exemple la très chère Algosup. Et pourquoi très chère ? Parce que 9 500€ déboursés par les étudiants par an et sur 3 ans soit 28 500 € pour un cycle complet d’études. On les voit bien là les enfants de smicards qui vont intégrer les bancs de cette école."
Plateforme Virtuo.
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"J’avais préparé un propos assez fourni sur Virtuo, pour vous dire et vous redire toute l’absurdité du projet, les risques environnementaux irrémédiables que ce projet provoquera, l’inutilité sociale et économique aussi puisque, quel que soit le projet réalisé, les emplois coûteront plus à la collectivité qu’ils ne rapporteront.
Mais hier, au conseil municipal, sur des arguments similaires, j’ai été pris à partie personnellement. En me demandant de me justifier sur le niveau de salaire dans l’entreprise où je travaille.
J’avoue aisément aimer les divergences, quant, idée contre idée, le débat politique peut avoir lieu, que la confrontation existe. Mais, des attaques personnelles, non, je ne m’y fais pas. Je crois d’ailleurs assez sincèrement que quand ce type d’arguments est utilisé, c’est que la raison de la conviction ne permet plus de dire autre chose pour défendre son projet et qu’il n’y a plus d’arguments cohérents. Parce que voyez-vous, il serait facile aussi pour moi de demander quel est le salaire des élus cumulards qui se permettent d’envoyer au charbon des gosses de smicards pour effectuer des tâches que ni eux ni leurs gosses n’auront ou ne voudront jamais faire.
Il serait facile pour moi aussi de m’interroger sur la pertinence d’un discours sur le travail de la part d’un élu qui la dernière fois qu’il a bossé dans une usine, on parlait encore en ancien franc. Bref, je pourrais utiliser, moi aussi, ces arguments bas de plafond pour défendre ma vision. Pour quelle finalité ?
Contrairement à certains, moi, j’accepte assez facilement que l’on puisse avoir des avis différents, et j’ose même penser que le lieu où ces avis doivent s’exprimer sont surtout ces assemblées où nous sommes élus.
Du coup, pour répondre aux inquiétudes vespérales de la majorité municipale vierzonnaise, le niveau moyen de salaire dans l’entreprise où je bosse, pour laquelle je ne suis que salarié est de 1 766 euros et 41 centimes net,. L’écart entre le plus haut et le plus petit salaire est de 1,8.
J’espère que ces informations permettront à chacun de bien voir à quel point désormais, je suis légitime pour dénoncer le projet Virtuo, comme s’il y avait un lien entre ces deux informations.
De combien cet écart de salaire est-il au sein de la communauté de communes de Vierzon ? M’est d’avis que si on gratte un peu, on arrivera facilement à trouver un écart beaucoup plus important, finalement, un écart pas très communiste dans l’esprit.../...
.../... Monsieur le Président, hier vous vous êtes plaint de ne jamais avoir reçu nos contre-propositions pour l’emploi au projet Virtuo. Je vous remets ici ce document en main propre. Quant à moi, j’attends toujours une réponse pour la mise en place de contreparties sociales et écologiques concernant les aides aux entreprises. Sur demande, je l’enverrai avec plaisir aux membres de cette assemblée qui le désirent."
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Terrain pour les gens du voyage
"Je voulais revenir sur l’absence de terrain dédié aux gens du voyage dans l’espace communautaire. Je vous ai posé la question Monsieur le Président à la suite de la venue de gitans à qui on a seulement proposé le parking de Noz alors même qu’il faisait un froid de canard et que la proximité avec la route était dangereuse pour les enfants et les animaux d’élevage. De surcroît, cette cohabitation inattendue avec les gens qui faisaient leurs courses provoquait des tensions qui permettent franchement pas d’accroitre l’amour entre les peuples.
Or, la loi nous oblige et notre appartenance politique nous engage : nous devons impérativement proposer un terrain à la préfecture. Nous devons impérativement revenir et participer aux réunions départementales qui ont lieu sur le sujet. Nous le devons aux gens de cette communauté trop souvent stigmatisée dans l’histoire. Depuis 2019, aucun terrain n’a été proposé par la ComCom. Pire, aucun lien n’existe entre l’association départementale de référence et les services de la ComCom.
Je vous donnerai Monsieur le Président, à l’issue de ce conseil communautaire, leurs coordonnées afin que la prochaine fois, ils ne découvrent pas par hasard la présence de gens du voyage à Vierzon mais bien qu’ils soient associés à leur présence le temps qu’il le faut. Je serai particulièrement vigilant sur cette question et en fin observateur, j’ai demandé à la sous-préfecture de Vierzon un état des lieux sur ce dossier. Nous ne nous pouvons pas nous permettre d’accueillir les gens dans ces conditions. C’est une honte que nous partageons toutes et tous. Il est urgent, sur cette question, comme sur les autres, de faire mieux."