Thibault Lhonneur, élu LFI du conseil municipal, a fort à faire contre la droite vierzonnaise. Enfin, contre la gauche communiste et socialiste devenue la droite qui n'existe plus à Vierzon. Encore plus de droite que l'opposition elle-même, c'est dire si la dérive des continents politiques a bouleversé le paysage vierzonnais. Car hormis LFI (avec qui Vierzonitude n'a pas du tout l'intention de présenter une liste aux prochaines élections municipales de 2026, ceci pour rassurer les inquiets !), aucun autre élu de la majorité ne s'inquiète des conséquences de la plateforme géante Virtuo. Ni "des études très chères" que propose l'école privée Algosup : 9.500 euros par an et par élève. Dans une ville de gauche censé défendre le service public, le prolétariat peut-il vraiment offrir ce genre d'école à leurs enfants ?
Notre gauche vierzonnaise caresse le privé avec une gourmandise compulsive en privatisant le B3 pour une école... privée. Un élu nourrit au biberon du communisme et donc évidemment redevable, dit sans conviction "mais on se bat aussi pour accueillir des formations publiques." Conseillons lui une carrière dans le comique. Qui a fait réaliser 450.000 euros de travaux pour des écoles privées qui n'ont pas réussi à rassembler un seul élève à la rentrée dernière ? Non, il faut se rendre à l'évidence, la gauche communiste et socialiste a piqué la place à la droite. Remarquez, ça permet de rebattre les cartes.
A Vierzon, ancienne ville de gauche, on créé des emplois qui exploitent le salarié tout en sacrifiant des zones humides sur l'autel du capitalisme. Tout ça pour des promesses en l'air, 300 emplois d'abord puis 450 ensuite ! Et nos élus aux abois mordent à l'hameçon, en pensant aux prochaines élections qu'il va falloir assurer. Alors, dans ce marigot d'élus ayant vitré casaque, la France insoumise tente de maintenir une gauche hors de l'eau. Pas simple.
A tel point qu'un élu de gauche qui n'est pas d'accord avec la nouvelle droite vierzonnaise, se fait prendre à partie au conseil municipal, enjoint à rejoindre la nasse bêlante des élus au garde à vous devant le grand capital, c'est-à-dire devant une école privée qui s'installe grâce à des fonds publics et une entreprise d'immobilier commercial qui piétine avec ses gros sabots ce qui reste de nature à cette ville. Pas de doute, on vient de perdre aussi notre dignité.