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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La poële cégétiste qui se fout du chaudron de Vierzonitude !

Publié par vierzonitude sur 5 Avril 2023, 17:38pm

Oui, sauf à Vierzon !

Oui, sauf à Vierzon !

A Vierzonitude, on aime les débats. Alors, quand un responsable cégétiste décide de débattre sur la page facebook de Vierzonitude, on est ravi de constater qu'au moins, ses militants s'ouvrent à autre chose qu'à leur propre prose. Pour ce militant-là, il faudrait tout simplement s'agenouiller devant les réalisations vierzonnaises, s'entraîner à la génuflexion devant les élus et surtout ne pas critiquer Vierzon. Ou alors, la quitter si on n'est pas content.

Sauf que Vierzonitude n'est pas là pour tresser des couronnes de laurier, mais pour montrer justement, ce qui ne va pas et ce que nos élus ne veulent pas voir. Cette ville a du potentiel, mais elle est mal gérée, mal dirigée et se traîne une mauvaise réputation depuis des décennies.  Avoir deux transversales ferroviaires et trois autoroutes et n'avoir jamais su en tirer profit, c'est à désespérer.

Dommage, la pensée cégétiste équivaut à celle du pouvoir politique local, ou inversement. L'esprit de corps était ce qu'il est, critiquer la mairie, c'est critiquer le Parti et comme la première magistrate est à la CGT aussi, critiquer le Parti c'est critiquer le syndicat. CQFD.

Alors quand, notre militant, dit à Vierzonitude : "Tu n’as vraiment pas honte ! Je te retourne la question également. A part tout critiquer, tu as quoi en stock ?" C'est drôle qu'un responsable de la CGT puisse dire ça quand ce syndicat critique tout ce qui n'a pas de moustache à la Martinez (bon, plus maintenant, la secrétaire est une femme), quand ce syndicat dit non à tout, quand ce syndicat refuse tout ce qui n'est pas ses idées. On rigole.

Donc, la CGT aurait le droit de dire ce qu'elle pense et Vierzonitude n'aurait pas le droit de critiquer cette ville, du moins les actions que ce blog estiment nocives pour cette ville. C'est étonnant qu'un syndicaliste se contente d'être aussi binaire. "Tu es bien content d’y être à Vierzon sinon tu serais partie depuis longtemps !!! Et c’est bien dommage d’ailleurs." Ah, on croirait entendre ceux qui disent "tu aimes la France ou tu la quittes." On interprètera le "c'est  bien dommage d'ailleurs", par "dommage que tu sois encore là." Après tout, ce sont les plus gênés qui s'en vont.

Mais entre un Parti qui juge qu'en dehors du Parti, tout est à jeter et un syndicat qui juge qu'en dehors du syndicat, tout est à jeter, ne nous étonnons pas que les Vierzonnais aiment à ce point la critique. L'arroseur arrosé, non ?
 

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Commenter cet article
S
spam
06/04/2023 20:36
"Le temps de la gauche qui s'accommode du capitalisme est révolu" nous dit Mr Roussel.<br /> Parfait, il faudrait juste maintenant qu'il le rappelle à son collègue à l'Assemblée.
Répondre
S
Simara Paul
06/04/2023 13:25
L’ idiot utile a genoux devant Macron.<br /> Il manigance pour faire éclater la Nupes. <br /> Et à Vierzon ses camarades de parti ont fait la conversion au capitalisme virtuo- logisticien et aux fonds de pension vanguard, blackrock, bnp estate management et la monnaie virtuelle bitcoin.
Répondre
O
Oui
06/04/2023 06:47
La liberté d'expression à la sauce communiste !
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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