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Vierzonitude

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Le centre de santé, un modèle économique qui n'a pourtant rien résolu

Publié par vierzonitude sur 7 Mai 2023, 06:00am

Le centre de santé, un modèle économique qui n'a pourtant rien résolu

Le centre de santé de Vierzon, qualifié d'exemplaire par la cour des comptes ne l'est que pour sa gestion, un groupement d’intérêt public de droit privé, rappelle la presse locale. Au départ, ce centre de santé devait attirer de nouveaux médecins généralistes pour pallier le départ en retraite des toubibs vierzonnais.

Or qu'apprend-on : entre 2018 et 2023, soit cinq ans tout de même, "sur les dix généralistes exerçant au centre, seuls trois sont arrivés de l’extérieur". Ce qui signifie que, sept sont des médecins vierzonnais qui, pour certains ont fermé leurs cabinets mais continuent à exercer au centre de santé. 

"Les responsables du centre l’assurent, "les cabinets fermaient à cause des départs à la retraite, le centre a permis de maintenir l’offre médicale". Peut-être pas. Car la facilité du centre de santé (mois d'administratif pour les praticiens, horaires choisis, temps de travail choisi...) ont certainement attirer nombre d'entre eux et même, à fermer peut-être plut tôt leurs cabinets. Sinon, pourquoi continuer au centre de santé ?

Les dix médecins généralistes représentent 5,5 équivalents temps, il faut dix médecins pour en avoir cinq, en fait. Le pédiatre et le psychiatre aussi sont vierzonnais mais ils ont rejoint le centre de santé. 

"De 2018 à 2022, le nombre de patients enregistrés au centre de santé est passé de 3.308 à 7.000". Normal. Les cabinets qui ont fermé pour poursuivre leurs activités au centre de santé ont forcément amené leur patientèle avec eux. Le montage économique a peut être été salué par la cour des comptes. "Le rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes, publié le 20 mars, évoque également "un modèle économique à l’équilibre, mais précaire". 

Il reste trois médecins généralistes en ville. Le centre de santé ne prend plus de nouveaux patients. Il a fallu en ouvrir un second avec l'hôpital de Vierzon. Le centre de santé est peut-être économiquement viable mais il n'a pas résolu le problème de fond : attirer de nouveaux médecins à Vierzon pour juguler la désertification médicale.
 

 

 

De 2018 à 2022, le nombre de patients enregistrés au centre de santé est passé de 3.308 à 7.000.
Sur les dix généralistes exerçant au centre, seuls trois sont arrivés de l’extérieur. Mais les responsables du centre l’assurent, "les cabinets fermaient à cause des départs à la retraite, le centre a permis de maintenir l’offre médicale". Cette année, il ne reste plus que trois médecins généralistes de ville, à Vierzon. Si le centre de santé répond à des besoins vitaux pour la population, la désertification médicale est loin d’être résorbée. "C’est un travail et un combat au quotidien, et quand on recrute un médecin, on se dit qu’il vient d’ailleurs", regrette Maryvonne Roux, adjointe à la maire de Vierzon, déléguée à la santé. "On n’arrive pas encore à avoir de jeunes médecins."La forme innovante de la structure vierzonnaise, voulue par la municipalité et portée par un groupement d’intérêt public, de droit privé, a été saluée comme "un modèle exemplaire" par la Cour des comptes, au niveau national. Le rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes, publié le 20 mars, évoque également "un modèle économique à l’équilibre, mais précaire". Médicale Dix médecins généralistes (5,5 équivalents temps plein), un dentiste (temps plein), une assistante dentaire (temps plein), une infirmière (temps plein), un psychiatre (0,5 ETP), un pédopsychiatre (0,3 ETP), un pédiatre (0,2 ETP), deux kinésithérapeutes (1,6 ETP). Administrative. Trois secrétaires (temps plein), une directrice (temps plein). 7.000 Patientèle médecin traitant. De 2018 à 2022, le nombre de patients enregistrés au centre de santé est passé de 3.308 à 7.000.

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T
tenirbon
07/05/2023 09:03
Mais il a au moins le mérite d'exister et de permettre aux Vierzonnais qui n'ont plus de médecin traitant de consulter
Répondre
L
Léo
07/05/2023 07:36
50 000 étudiants formés en 1971 dans une France de 47 millions, 8 000 au plus bas en 1990, 10 000 aujourd’hui dans une France de 67 millions, ces chiffrent résument en partie les raisons de la situation pour les patients cm<br /> Immense pour les médecins
Répondre
L
Le vierzonnais
09/05/2023 12:59
Politiques et syndicats de médecins fautifs. Pour ma part, je vais a SOS Medecins. J'en suis très content. Cdt.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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