La fermeture définitive de la passerelle Georges Poitrenaux sur le canal de Berry (vers l'ex-auberge de jeunesse) est symptomatique de la façon de raisonner des élus de Vierzon. Et cette façon de diluer dans l'indifférence tout les sujets qui ne les intéressent pas personnellement.
Pour eux, tout doit se monnayer en résultats électoraux, c'est pourquoi ils préfèrent les paillettes et les moulures au plafond que les petits détails qui tapissent cette ville. La passerelle fermée pour raison de sécurité ne doit donc pas nous étonner.
Vierzonitude parlait déjà en 2020 de son état déplorable, mais on ne va pas compter sur les élus pour prendre en compte ce que dit Vierzonitude... Pourtant des fois...
Au lieu de prévoir, les élus mettent leurs citoyens devant le fait accompli. Impossible pour eux de ne pas savoir que cette passerelle allait devenir dangereuse. Mais il vaut mieux subventionner un festival de cinéma à hauteur de 75.000 euros plutôt que d'engager des fonds pour changer la passerelle.
Une fois de plus, il est beaucoup plus visible électoralement de faire venir des vedettes de cinéma à Vierzon que de changer une passerelle empruntée par peu de promeneurs qui, si ça se trouve, ne votent même pas pour la majorité municipale...
A force de penser ainsi, à force de se draper dans cette philosophie, on a vite fait de comprendre les rouages intellectuelles de cette majorité.
On peut savoir à l'avance ce qui aura de l'attrait à leurs yeux et ce qui n'en aura pas. Elle a beau essayer d'effacer son image, elle lui colle à la peau. Et si Vierzon est ainsi, c'est tout simplement la suite logique d'une telle façon de procéder. Dommage.
La passerelle George Poitrenaux n'est peut-être pas essentielle au fonctionnement de la ville, nous rétorqueront les fidèles gardiens du temple de la gauche vierzonnaise, mais elle est le symbole du dysfonctionnement idéologique et philosophique de cette ville.
Quand on pense de travers, on agit de travers et les choses vont de travers.
Une pensée pour Georges Poitrenaux qui avait souhaité cette passerelle pour relier les deux rives du canal comme d'autres avant lui avaient eu l'idée d'unir les quatre Vierzon.
Lors de l'inauguration de cette passerelle, Georges avait réuni les gens du quartier pour un magnifique moment convivial comme il en avait le secret. Plus de trente ans plus tard, sa ville n'est même pas capable de prolonger cet hommage.
La seule réponse qu'elle a trouvé, c'est la fermeture définitive de la passerelle. Comme elle a depuis longtemps fermé hermétiquement son esprit à toute velléité de changement.