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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


A la foire, tartiflette et raclette sous 34° résume le jen-foutisme vierzonnais du climat

Publié par vierzonitude sur 10 Septembre 2023, 11:11am

A la foire, tartiflette et raclette sous 34° résume le jen-foutisme vierzonnais du climat

Pas de doute, à Vierzon, on sait prendre en compte le réchauffement climatique puisque l'invité l'invité d'honneur de la foire-exposition, c'est la Savoie. Raclette et tartiflette à volonté sous 34°. Comme l'a souligné la maire de Vierzon, ce n'est pas facile mais avec une petite bière par-dessus... en toute modération évidemment.

C'est toute la contradiction vierzonnaise résumée dans cette déclaration, lors du discours inaugural de la maire, cornaquée par l'ancien devenu député, à ses côtés. D'un côté, madame la maire nous parle de "renaturation", de "décarbonisation des mobilités", elle nous invite à participer au "défi de la transition écologique", nous parle du "réchauffement de la planète" et de "transports moins polluants".

Arrivé à ce stade du discours, on rigole plutôt jaune. Comment une responsable politique (Parti communiste), syndiquée (CGT), citoyenne avant d'avoir été maire, peut nous servir de telles sornettes quand elle sait que cette vertu écologique à laquelle on ne croit pas, est broyée par la volonté de laisser se construire une plateforme géante, génératrice de trafic supplémentaire de poids-lourds.

La blague de l'année ! Tout ce que la ville entamera comme démarche écologique (bus plus propres, rationalisation des déplacements, renaturation hypocrite alors qu'il aurait fallu prévoir des arbres dès le départ place Brel par exemple) sera anéantie par la simple décision du président de la communauté de communes de Vierzon. Il est temps de mettre fin à ces erreurs léguées aux générations futures. On en paie le prix de beaucoup trop. 

En pleine canicule de septembre, en plein réchauffement climatique qui donne aujourd'hui des arrières saisons plus chaude, le simple fait de proposer une raclette sous plus de 30° est une hérésie qui reflète la totale incompétence des élus ou, pire, leur totale indifférence à ce qui se passe au niveau du climat. Nous servir de la décarbonisation des mobilités quand on va ouvrir les vannes à des dizaines pour ne pas dire des centaines de camions supplémentaires, est un cran au-dessus de l'irresponsabilité.

D'ailleurs, c'est écrit sur le site de la foire exposition : "Afin de pouvoir supporter la rudesse du climat, les Savoyards ont inventé au fil des siècles de nombreuses recettes savoureuses et nourrissantes dont vous pourrez vous délecter au restaurant « Le Savoyard » pendant la Foire : tartiflette, raclette, diots et gratin de crozets, tarte aux myrtilles, coupe génépi, bière de la brasserie Mont-Blanc..." L'an prochain, invitez un village esquimau...

Afin de pouvoir supporter la rudesse du climat, les Savoyards ont inventé au fil des siècles de nombreuses recettes savoureuses et nourrissantes dont vous pourrez vous délecter au restaurant « Le Savoyard » pendant la Foire : tartiflette, raclette, diots et gratin de crozets, tarte aux myrtilles, coupe génépi, bière de la brasserie Mont-Blanc...
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Commenter cet article
S
spam
11/09/2023 09:09
Pire que la désinvolture et la goguenardise, c'est de l'hypocrisie et du mépris face à ces questions et ces enjeux fondamentaux qu'ils lèguent aux prochaines générations. Des irresponsables aux responsabilités
Répondre
J
JAQUI18
10/09/2023 20:53
Les 32° ont été mesuré ou,dehors ou sous le hall?<br /> Depuis sa construction ce batiment n'a reçu aucunes modifications!
Répondre
A
Alien_Agacé
10/09/2023 13:35
Non, c'est pas du Jen-foutisme.... C'est du J'menfoutisme!...C'est pas la même chose.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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