Jusqu'à ce que France 5 montre, dans un récent reportage, que Vierzon était devenue une plaque tournante de la drogue en région Centre-Val-de-Loire, nos élus n'en parlaient plus des points deal place du Marché au Blé. Non, c'est au moment où l'image de Vierzon est écornée par ce reportage que le député, ancien toujours maire et conseiller municipal décide d'en remettre une charge à la police locale.
Il faut dire qu'entre le commissariat de la rue Mac-Nab et le député, les liens n'ont jamais été au beau fixe. Ni même avec l'actuel ministre de l'intérieur qui, avait un jour, prévu de passer à Vierzon lors d'une visite ministérielle à Bourges et y renonça après s'être pris le chou avec l'encore maire de la ville de Vierzon. On ne parlera pas du dernier épisode en date où des outrages ont mené le député au tribunal correctionnel.
Donc, c'est parce que le reportage montre une certaine réalité déplaisante de la ville que le député qui a pourtant sa permanence en plein cœur du quartier où les points de deal sont les plus visibles a décidé de (sur)réagir en adressant, nous apprend la presse locale, une lettre au ministère de l'Intérieur.
"Cela fait plus d’un an que j’ai alerté les services préfectoraux sur l’existence d’un trafic au vu et au su de tout le monde. Quelques actions ont été menées, avec pour conséquence le déplacement des trafiquants de quelques centaines de mètres", déplore l’élu qui fait également part de son "incompréhension face à l’absence de réponse visible de la part des forces de l’ordre".
Il n'hésite pas à insinuer, toujours dans la presse locale, que les forces de l’ordre seraient selon lui "en possession de toutes les informations. Pourquoi ces trafics, connus, visibles, ne sont pas démantelés ?". C'est comme poser la question, pourquoi des automobilistes consomment de l'alcool avant de prendre le volant ? Pas de doute, le futur commissariat de Vierzon ne portera jamais le nom du député...