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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le noir et blanc te va si bien Vierzon

Publié par vierzonitude sur 17 Décembre 2024, 13:07pm

Le noir et blanc te va si bien Vierzon

Dans la rue Blanche Baron,
Entre lumière et goudron,
Entre la nuit et le matin,
Entre silence et baratin,

Les néons du Crédit Mutuel
Offrent un esprit aux poubelles,
Qui attendent sur le trottoir
Qu'on les vide de leur désespoir.

Le noir et blanc te va si bien Vierzon
La solitude d'un chariot sur la linéarité d'un parking, je l'ai entendu geindre, ce matin.
Je me suis approché pour être sûr et dans le doute de la lumière crue qui pleuvait sur le bitume, j'ai pris conscience du murmure du chariot dans l'aube installée.
A moins que ce fut le vent transperçant son squelette de plastique.
Il y a des matins comme ça où tout semble vous parler.
Le noir et blanc te va si bien Vierzon
A chaque fois, mon regard se pose sur cette protubérance, ce rectangle en relief qui jaillit du mur. Chaque fois j'essaie de m'étonner de la faculté des architectes à doter leur bâtiment d'un trait spécifique, comme un trait de crayon singulier.
Puis, je me souviens sans peine que cet immeuble est inachevé, qu'on a comblé un canal, bitumé une surface d'eau, on a fait disparaître hier ce dont on rêve aujourd'hui pour une oeuvre inachevée, enfin une œuvre...
Sur cette protubérance devait s'appuyer une autre partie du puzzle, un arche qui aurait peut être changé la face du Forum, dans la démesure peut-être. Mais l'arche n'a jamais été construit et l'hôtel a pris le nom de quelque chose qui devait exister et qui n'existe pas.
Et l'hôtel semble jaillir des entrailles d'un canal mort, d'un canal sur lequel Vierzon avait parié son avenir, son unité, sa grandeur. Sauf qu'un fantôme d'arche n'est pas un arche et le Forum république, du nom de la place en dur qui occupât le canal bouché, n'a jamais rempli son rôle.
Et trente ans plus tard, on se prend à rêver que le canal puisse prendre sa revanche.
Brel en brillance

Brel en brillance

Le noir et blanc te va si bien Vierzon

Il n'y a plus de quais dans la gare mais des voies comme si le train était le dernier embarquement pour nous montrer la voie, le chemin. Chaque fois je descends les marches pour la voie 3, 5 ou 7 ou 11. Chaque fois je suis sur le quai mais sur la bonne voie. Où le train accoste.

Le noir et blanc te va si bien Vierzon

A travers la fenêtre de la gare, l'idée d'un café prit forme mais jamais dans un gobelet en carton, jamais en dehors d'un espace dédié à la vraie raison de boîte un café. J'ai cherché un bistrot pour y jeter l'ancre car jamais non plus l'envie d'être ailleurs ne m'avait effleuré.

Le noir et blanc te va si bien Vierzon

Jamais Vierzon n'aura été si Vierzon dans sa façon d'afficher sa verticalité, sa prétention à se définir elle même au milieu de toutes les autres. C'est là que j'habite, dans l'ombre d'un paradoxe qui me fait dire qu'ici, il existe un nœud complexe où l'attraction le dispute à la répulsion. Et inversement.

Le noir et blanc te va si bien Vierzon

Les pavés étaient humides, de cette humidité attachante dont le petit matin se nappe pour faire briller les choses. Pour piéger le moindre cassot de jour dans ses filets et rendre à la nuit le poids si léger des circonstances atténuantes.

Le noir et blanc te va si bien Vierzon

Dans l'encore nuit bistrotière, Vierzon n'est pas encore tout à fait Vierzon, juste une ville quelque part qui se jette contre la vitre du bar et rien d'autre. Rien d'autre que le souffle à peine exagéré d'un homme pressé de boire son café avant que le vrai soleil ne se lève.

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