Vous entrez sous un chapiteau de cirque, avec sa hauteur qui donne le vertige quand on aperçoit les sangles et les crochets qui, on le sait, suspendent dans l'air et font voler des femmes et des hommes au-dessus de tous soupçons.
Vous entrez dans une galaxie de nuances de rouges, de blanc, des couleurs bientôt noyés sous la lumière des projecteurs. Il n'y a pas de piste mais une enfilade de tables et de chaises, de couverts, de serviettes, de verres, qu'il faut poser, disposer, mettre, enlever, changer.
Elle s'appelle la brigade du National Palace, c'est écrit dans leur dos, et bien avant l'arrivée des premiers convives, tout doit être parfaitement en ordre, prêt, huilé comme la synchronisation des numéros que le public a la chance de voir après le dîner.
En cuisine, la fourmilière ne s'arrête jamais : multiplication des assiettes, des verres, préparation des repas, la vapeur nimbe les lieux d'une brume joyeuse, car même ici, il y a des sourires. Quand l'heure sonne, la brigade se faufile, coule entre les tables comme si elle était liquide. Parmi eux, certaines et certains iront se préparer, en coulisses, pour le spectacle.
Derrière, le ballet des assiettes et de la brigade forment un mouvement permanent qui créé des tourbillons et offrent un spectacle avant le spectacle. Ces images que nous souhaitons à tout prix vous montrer.