La ville de Vierzon nous fait un caprice, et on en connaît très bien la raison.
Alors que la SNCF Réseau veut mettre à terre les anciennes halles de la Sernam à la gare, la ville s'y oppose, "en raison de son intérêt patrimonial", lit-on dans le Berry.
Non pas du tout. Le député a décidé de faire de ces halles le point d'orgue d'un projet de pôle multimodal et sans ces halles, son projet tombe à l'eau.
La voilà la raison, purement électoral, d'autant que ce pôle multimodale n'inclut pas la gare routière des bus municipaux. Le vice-pésident du conseil régional et le P.S de Vierzon a déjà eu l'occasion de dire tout le mal qu'il pense de se ce projet.
Mais voilà, nos élus capricieux parce qu'ils voient leur hochet s'éloigner invoque l'intérêt patrimonial des halles alors qu'ils se foutent du patrimoine.
Rappelons que le président de la communauté de communes, il y a longtemps certes, voulait raser la ferme de Dournon, aux Forges et que des défenseurs du patrimoine lui ont donné tort, elle est toujours debout.
Rappelons aussi que les élus voulaient vendre le maison de Célestin Gérard à un privé, alors il y aurait deux sortes de patrimoine ? Celui de gauche que l'on chouchoute comme celui de la SNCF et celui de droite qu'on renie parce que cette maison était celle d'un patron.
Rappelons que les élus ont fait démolir un bâtiment également d'un grand intérêt patrimonial sur la zone LFM pour y construire un supermarché. Et on ne parle de la relation de désintérêt de la ville pour le patrimoine industriel et agricole de Vierzon.
Non, le patrimoine à leurs yeux doit servir leur idéologie, c'est proprement scandaleux.
Le projet de la gare (végétalisation d'un côté, pôle multimodal de l'autre) est la nouvelle marotte du député ex-maire pour faire oublier le fiasco de sa place Jacques Brel. A Vierzon, on continue de ne pas penser à l'intérêt général mais à l'intérêt de quelques particuliers.
Beurk.