Dix ans plus tard, quand on voit les photos de l'hommage aux attentats du 7 janvier et des jours suivants, à l'espace Charlie, à Vierzon, on a envie d'hurler. Une poignée de personnes seulement... Il ne reste que ça, des sanglants attentats de Charlie et de l'Hyper casher... Un hommage intimiste, dans un lieu intimiste, nous n'avons que ce que nous méritons. Une information peu distribuée, le désir, sans doute, de ne pas donner à cette date une ampleur trop importante, comme l'on n'a pas voulu donner à Charlie, une vraie place publique.
Défendre la liberté d'expression dans un espace accessible seulement à des heures d'ouverture, c'est comme rendre hommage à un passeur de la seconde guerre mondiale, dans un passage qui porte son nom avec une porte verrouillée au milieu. Quelle tristesse. Défendre une valeur aussi universelle qu'est la liberté sous toutes ses formes, dans un endroit clos, à l'abri des regards. C'est envoyer le signe qu'il y a des hommages qui doivent être visibles et d'autres qui doivent l'être moins. Si les consciences s'en arrangent tant mieux pour elles...