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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Ma chère maman, à la plage de Bellon

Publié par vierzonitude sur 2 Février 2025, 12:02pm

Ma chère maman, à la plage de Bellon

Ma chère maman, 

comme tu pouvais t'en inquiéter dans ta dernière lettre, je ne m'ennuie pas un instant, loin de vous et tu sais, je ne reste pas cloîtré dans ma petite chambre. Je te racontais, lors d'un précédent courrier, le plaisir qui était le mien à arpenter les rues de Vierzon, à m'arrêter dans les cafés, à observer les gens, des gens qui, spontanément te parlent sans te connaître.

Avec le vélo que je me suis acheté à l'aide de ma première paye, je peux désormais me balader plus loin, et découvrir l'étendue de cette ville qui me réserve toujours de bonnes surprises. 

Dimanche dernier, sous un soleil illogique en cette saison, je suis allé, sur un conseil d'un Vierzonnais croisé au café Français, à la plage de Bellon.

Une plage ? lui ai-je demandé en souriant. Une plage ! m'a-t-il affirmé, avec l'assurance de celui qui connaît trop bien la ville qu'il habite. Ce que je ne peux pas encore me prévaloir. Il m'a donc indiqué le chemin en me conseillant, d'un petit air malicieux, d'entraîner mes mollets. 

Car pour y aller, il faut dompter une côte, nommé la côte de la Noue et apparemment redoutable pour les cyclistes non aguerris.
Il n'avait pas tort ! 

Tu m'aurais vu, en danseuse, grimper cette côte pour parvenir à la plage, tu aurais sans doute souri tant tu connais mon peu d'appétence pour l'effort sportif. J'aurai pu prendre un autre chemin de traverse, moins douloureux pour les muscles, mais quitte à devenir Vierzonnais, autant en assumer les défis. Et je n'ai pas été déçu ! 

Il y a bien une plage à Bellon, où l'on se baigne, où l'on peut siroter un verre sous un parasol, même si la saison n'est pas encore ouverte.

J'ai pu en apprécier l'étendue et j'attends désormais avec impatience, que la chaleur s'installer pour en profiter. Oh, je sais ce que tu vas penser, mais ne t'inquiète pas, je ne suis pas un téméraire, et mettre mes pieds dans l'eau suffira. 

Je profiterai de l'endroit pour m'asseoir et lire, d'ailleurs j'ai récemment acheté un un roman dans une librairie de la ville Le Grand Meaulnes, on y parle de Vierzon et de la Sologne, m'a assuré le libraire. 

D'ailleurs, je vais de ce pas m'y employer. Le temps vient de se couvrir et j'ai hâte de me plonger dans  cette histoire d'Alain Fournier.

Ma chère maman, je t'embrasse ainsi que papa. Je suis toujours très heureux de recevoir tes courriers. Si tu pouvais me renvoyer quelques pots de confiture, je viens d'ouvrir le dernier. Et je crains qu'il ne dure longtemps. 

A très bientôt.

Votre petit Vierzonnais par-dessus le temps.

R.B.
 

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