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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La place Briand, ce n'est pas brillant

Publié par vierzonitude sur 31 Mars 2025, 10:20am

Capture Google Earth

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Dix-sept ans de majorité municipale pour en arriver là... La ville de Vierzon a trouvé comment embellir les rues de la ville

En les rénovant ? Non

En installant "des ciels de rue" (comme à Bourges avec les parapluies par exemple) et en mettant des graphismes sur les armoires électriques

Bon sang, mais c'est génial...lement tout ? Sérieux, depuis 2008, la majorité a pu voir l'état de délabrement de la rue Joffre, de la rue et de la place Gallerand, elle n'a surtout rien fait pour l'avenue de la République, n'a eu aucune initiative intelligente pour la place Foch, à part la vider du marché hebdomadaire du samedi

La majorité vient de renoncer à la piétonnisation partielle de mai à septembre de la place Briand de peut se prendre une pétition à un an des municipales

Et tout ce qu'elle trouve comme idée, ce sont des ciels de rue et des graphismes

Aucun projet pour le quartier piéton, aucun projet pour l'avenue de la République (en revanche elle va refaire à grands frais la place de la gare), aucun projet pour les places Foch et Briand, aucun projet pour le Forum république, aucun projet en fait si ce n'est se faire subventionner au maximum des projets qui n'améliorent en rien la condition des commerçants et des Vierzonnais

Dix-sept ans pour en arriver là, pas de doute, le vide a encore de beaux jours devant lui

 

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Commenter cet article
M
Marie Durand
31/03/2025 15:35
Bonjour, <br /> Il me semble que les commerçants ( le boucher, les restaurants..) n'ont pas voulu la piétonisation de la place Briand. <br /> Il y a eu un article dans le Berry Républicain dernièrement. <br /> Si la municipalité avait choisi de rendre la place piétonne malgré l'avis des commerçants, qu'en auriez-vous pensé?
Répondre
F
François
31/03/2025 14:22
Cette majorité, ou tout au moins ce qu'il en reste, n'a aucun courage. 2 opposants et elle renonce à un projet visant à transformer la place Briand en un lieu de promenade et de détente (dixit M Teixera).
Répondre
B
br
01/04/2025 07:22
De toute façon cette place est utilisé souvent comme parking pour les commerçants! comme je n'ai pas envie de manger et boire un verre au milieu des voitures j'irai ailleurs . Le boucher n' est pas crédible dans son affirmation de perte de clientèles sans parking , comment fait 'il le samedi ?
L
Le Vierzonnais
31/03/2025 22:07
Quel serait le courage de s'opposer à l'avis des commerçants. Ville pas facile, contexte économique difficile, c'est mieux comme ça.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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