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Vierzonitude

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Municipales à Vierzon : les mêmes et on recommence !

Publié par vierzonitude sur 24 Mars 2025, 17:12pm

Municipales à Vierzon : les mêmes et on recommence !

Le Rassemblement national sera de la partie aux municipales de Vierzon, confirme le Berry. Et rien que sa présence va figer le jeu démocratique, chaque autre liste craignant d'être la cause de son éventuelle accession à la tête de Vierzon. Le Parti communiste ne veut pas lâcher la ville après 18 ans de mandat et beaucoup de mal de fait; une liste d'extrême gauche issue de la majorité veut imaginer Vierzon avec trois élus dont deux LFI; une liste de la droite dure veut se faire sa place en surfant, comme le R.N, sur les peurs des Vierzonnais; et le centre-gauche, centre-droit, centre mou Modem veut nous la jouer façon Jean Rousseau en 1990.

A part ça... rien de neuf sous le soleil démocratique. On mesurera les perspectives des listes engagées à leur énergie à remplacer les communistes de cette ville, on s'attend à de la surenchère comme à toutes les municipales et à des promesses qu'il ne faudra pas croire comme toutes les municipales. Mais comment prétendre à du neuf quand, répétons-le, la présence du R.N va figer le courage et l'originalité. Et tout le monde ira à la soupe au second tour si le R.N y est présent.

Après trois mandats dominés par le communisme municipal, que reste-t-il d'espoir pour cette ville ? Une liste issue de la majorité qui s'aperçoit qu'au bout de cinq ans il y a des choses à faire sans que les élus de cette liste aient fait ce pourquoi ils se présentent aujourd'hui. Deux listes, dont une de la droite dure, l'autre du R.N, idéal pour allumer le feu. Une liste gloubiboulga avec un meneur qui a échoué dans le macronisme et donne dans la Bayourisme. Et enfin, le P.C.F dont on sait pas encore si la maire sortante porte sa propre candidature ou veut assurer un avenir au député sortant en cas d'échec politique.

Pas de doute, rien en bougera dans les prochaines si on arrive à éviter la catastrophe du R.N à la tête de Vierzon.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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