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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Fermetures de commerce : la faute des autres bien entendu

Publié par vierzonitude sur 13 Avril 2025, 17:14pm

C'est difficile pour la page officielle du commerce vierzonnais (le comptoir du commerce) de parler de la fermeture d'un commerce. mais ça y est, on y arrive. A une différence près, c'est qu'il y a une manière d'en parler. On croirait d'ailleurs qu'un commerce qui ferme est une chose si naturelle qu'on  pense que derrière une enseigne, il n'y a personne, ni responsable, ni salariés.

La fermeture programmée de la boutique Ligne'S et la fermeture de Domino's pizza a donné lieu à cet étrange post dans lequel on peut lire : "merci à vous et vous souhaitons de belles choses pour la suite", les belles choses pour les salariés de Domino's c'est France travail sans aucun doute et/ou la recherche d'un nouveau boulot. Pour Ligne'S en effet, c'est une opportunité ailleurs.

Enfin, pourquoi culpabiliser les Vierzonnais de ces fermetures ? Pour Ligne'S et la responsable l'explique, il s'agit "d'une mise en redressement judiciaire en raison principalement du licenciement pour inaptitude d'une salariée avec 38 ans d'ancienneté ce qui a entamé de manière durable et importante ma trésorerie..."

Pour Domino's pizza, il s'agit de la fermeture de pizzerias dans plusieurs villes de France, pas d'un manque de clients. Et si on parlait de la responsabilité d'une vilel à faire en sorte que le commerce se porte bien :

- rénovation de la rue Joffre, de la rue Gallerand et de sa place;

- rénovation de l'avenue de la République

- restructuration du Forum république

- mise en zone piétonne de la place du Mail

Alors considérer que la fermeture d'un commerce n'est dû qu'à un manque de fréquentation des clients éventuels, c'est faire fi de la responsabilité d'une ville et d'une communauté de communes. Mais qui finance le Comptoir du commerce ? La communauté de communes qui ne va mettre sa responsabilité, ni celle de la ville en cause.

 

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L
Le Vierzonnais
13/04/2025 21:08
- rénovation de la rue Joffre, de la rue Gallerand et de sa place;<br /> - rénovation de l'avenue de la République<br /> - restructuration du Forum république<br /> - mise en zone piétonne de la place du Mail<br /> Allez voir Rachel, vous verrez car ce sont vos priorités mais pas celles du plus grand nombre. Avant d'avoir vos réponses, posez des questions au petit peuple.
Répondre
L
Le vierzonnais
16/04/2025 13:27
Justement Xav, il faut lui demander. On parle de démocratie, sans jamais l'utiliser. Et surtout nourrir le débat avec l'avis des commerçants qui eux sont confronté à la réalité économique et connaissent les habitudes et besoins de leurs clients. Cdt.
X
Xav
15/04/2025 20:56
Et qu'est-ce qu'il dit le petit peuple de Vierzon ?
L
Le Vierzonnais
14/04/2025 12:13
Bien sûr qu'il ne faut faut pas le faire. Quand on a peu de moyens, on questionne les gens et on pare au plus pressé sinon vous reproduisez ce qui se passe à l'échelle nationale. A savoir une vision technocrate quasi totalitaire parce qu'elle impose ce qu'une majorité n'a pas demandé. Redescendez sur terre, près des gens, pas d'entre soi surtout dans une ville pauvre.
V
vierzonitude
14/04/2025 11:57
Oui bien sûr, ce ne sont pas mes priorités, ce sont les besoins de cette ville. Bien sûr que les priorités des gens que l'oin croise ne sera pas la rénovation de la rue Joffre mais est-ce pour autant qu'il ne faut pas le faire ?<br />

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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