On ne se doutait pas, à leurs mines sages, bon enfant, que ces Berruyers la allaient retourner le public du Café O Berry comme un gant et le répandre, dodelinant, toutes générations soudées entre elles, devant la scène.
C'était l'heure des chaises inutiles, des frissons invertébrés, de la bougeotte compulsive, du nerf débridé.
Léonard est plus puissant qu'un défibrillateur, l'énergie qui s'en dégage, principalement de sa chanteuse branchée sur un voltage encore inconnu, fonctionne sans rature, net et sans bavure.
Un très bon son, une basse qui cogne dans l'estomac, une batterie qui passe la seconde couche, une guitare électrique qui souligne les paroles comme un eye liner, la magie avait tous les éléments pour s'accomplir.
Restait à décapsuler le public de sa chaise, ce fut fait avec la grâce d'une marée qui se retire et le café O'Berry a vécu après une soirée toute en finesse poétique, une transition qui laissera des marques dans les esprits.
Encore !