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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Expat' : Sophie et Bryan, de Vierzon à Pau, et un projet de parc d’aventure canin

Publié par vierzonitude sur 14 Mai 2025, 14:37pm

Vierzonitude est suivi par pas mal d'expat', ces Vierzonnais qui sont allés voir ailleurs si l'herbe est plus verte et l'eau plus bleue

On sait aussi qu'ils gardent un œil sur Vierzon et certains, pas tous, une sorte de nostalgie

Alors voilà, Vierzonitude propose à celles et ceux qui ont quitté Vierzon, de nous montrer la ville où ils vivent par exemple et s'ils le désirent, nous expliquer depuis combien de temps ils sont partis, pourquoi, ce qu'ils y font, tout ce que vous voudrez bien nous confier

Vous pouvez le faire en message privé, photos et texte ou par mail : vierzonattitude@gmail.com

Avec nos remerciements pour votre fidélité à cette page et pour ce que vous voudrez bien nous montrer et nous dire

Expat' : Sophie et Bryan, de Vierzon à Pau, et un projet de parc d’aventure canin

Je suis Sophie Main et je fais donc parti des expat’ qui suivent Vierzonitude.

Avec Bryan, mon conjoint, nous avons quitté Vierzon il y a bientôt quatorze ans pour poser nos valises à Pau (la belle ville du roi Henri IV et de notre cher premier ministre).

Nous avons quitté Vierzon à la fin de nos études et nous avons choisi Pau car mon frère y habitait déjà. Les premières années, nous remontions de temps en temps voir nos proches mais depuis quelques années maintenant c’est eux qui viennent nous voir (sûrement pour le climat béarnais) Du reste, ça doit bien faire dix ans qu’on a pas vu Vierzon.

Pau est une ville plutôt agréable et sa situation géographique entre mer et montagne est très appréciable. Nous y avons vécu 7 ans avant de nous installer définitivement dans un peu village situé à une vingtaine de kilomètres au Nord dans la campagne béarnaise. 

Depuis quelques temps maintenant, nous travaillons sur un projet commun avec Bryan, né d’une passion commune : les chiens.

Nous sommes les heureux « parents » de trois chiennes, un bichon et deux Husky sibérien. C’est grâce à elles que nous nous sommes pris de passion pour l’éducation, le comportement et le bien vivre avec son chien.

En ce sens, nous développons un projet de parc d’aventure canin afin de permettre à tous les propriétaires de chiens de pouvoir s’amuser en toute sécurité sur un terrain entièrement clôturé. Et pour aller plus loin dans le bien-être du chien, nous proposerons des cours d’éducation, de la formation au particulier, des événements et beaucoup de fun.

Même si la vie nous a menée ailleurs, nous gardons un œil sur Vierzon et ce qui s’y passe ou pas. Merci pour ces petits bouts de Vierzon que tu nous partages. 

Sophie & Bryan

Nous avons d’ailleurs créer un site internet pour présenter le projet. Nous espérons concrétiser ce projet cette année. 

Terre de Woof - Parc d'aventure canin

Terre de Woof - Parc d'aventure canin

Bientôt : Parc d'aventures pour chiens et humains dans le Béarn. Espaces sécurisés, formations et événements pour renforcer votre lien avec votre chien !

https://terredewoof.fr/

Expat' : Sophie et Bryan, de Vierzon à Pau, et un projet de parc d’aventure canin
Expat' : Sophie et Bryan, de Vierzon à Pau, et un projet de parc d’aventure canin
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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