Un élu de la majorité veut nous faire croire, aujourd'hui, que l'implantation d'une plateforme logistique de 70.000 mètres carrés dans le Loiret était un projet qui devait s'implanter à Vierzon, dans les locaux de la plateforme géante de Virtuo. La bonne blague !
C'est un peu facile de dire cela, sans aucune preuve d'ailleurs, car les élus n'ont jamais voulu jouer la transparence sur ce sujet. Combien de fois leur a-t-on demandé quelles étaient les entreprises ou l'entreprise qui viendrait s'installer sans réponse de leur part. Le savaient-ils vraiment ?
Alors, allons-y, faisons le procès des erreurs du passé. On peut aussi reprocher à cette majorité dont le président de la communauté de communes avait un poste d'adjoint à l'époque, de ne pas avoir su conserver la Case à Vierzon. Et avant, le départ des usines de porcelaine, des verreries ?
On peut aussi reprocher à la majorité suivante d'avoir laissé filer Fulmen ? Et toutes les entreprises qui ont quitté Vierzon. Allons-y, faisons le bilan. Or, là, on ne parle pas d'une fermeture, on parle d'une entreprise qui n'était même pas là en faisant croire qu'elle aurait dû y être ! Fortiche le tour de magie !
Est-ce bien raisonnable de se justifier de la sorte en faisant porter aux autres, le poids de ces échecs ou de ces lubies, de ses fantasmes électoraux, de ses gourmandises d'élus appâtés par la création d'emplois, seul marqueur, pour eux, de leur réussite politique.
Viruto n'est pas un échec puisqu'il n'y a rien ! Mais, si l'ambition de cette majorité est de bétonner la campagne vierzonnaise, qu'elle le dise ouvertement. La même regrette le busage du canal et nous fait l'éloge désormais de pouvoir faire du vélo sur ses berges. Les mêmes (de la famille politique) ont construit, rappelons-le, le Forum république, échec cuisant en matière d'urbanisme.
On ne peut pas d'un côté, défendre la planète et détruire, au nom d'un libéralisme et d'un capitalisme dont la gauche vierzonnaise s'est faite le porte-parole, des prairies tout en pleurant à chaudes larmes sur l'état de notre climat. Il faut de la cohérence. Et l'assumer. Pour cela, il faut du courage.
La politique environnementale de cette ville est à l'image de la place Brel, des pavés et pas de verdure. Pourtant, c'est bien cette majorité là qui en est à l'origine. Or, le verdissement de l'esplanade n'effacera pas l'erreur urbanistique de la place Brel.
Le verdissement de la place de la gare n'effacera pas l'absence de politique environnementale de cette ville. Où sont les mille arbres promis ?
Rappelons que la CDC a construit une école dans le B3 parce qu'on prévoyait 500 élèves dans cinq ans. Combien sont-ils réellement en 2025 ? On ambitionne de déménager l'école d'infirmières au B3 qui, au final, partagera le campus avec l'école d'informatique parce qu'il y a de la place.
Rappelons que la ville de Vierzon avait dépensé 450.000 euros pour créer des salles de classe parce deux écoles de commerce avaient promis de venir, elles ne sont jamais venues.
Rappelons que la CDC a prévu des connexions entre la future plateforme géante et celle du Vieux-Domaine mais n'a toujours pas résolu le problème de la gratuité entre les deux péages pour éviter un transit de camions dans les rues de la ville. Pourtant, en 1990 quand l'autoroute A 71 a ouvert, qui dirigeait cette ville ?
Et on veut nous faire croire que l'avenir de Vierzon repose sur le projet d'un promoteur immobilier et que nos élus ont marché à fond devant la juteuse promesse d'un gisement d'emplois sans que la gauche vierzonnaise ne s'attache à la qualité des emplois. La quantité plus que la qualité, c'est plus vendeur sur un bilan.
Depuis 2008, quelle ambition cette majorité a affiché ? Bétonner, bitumer, comme aux belles heures des années 1970 et 1980. Ce n'est pas le Vierzon dont je rêve. D'ailleurs de quel Vierzon rêvent nos élus ? Un port de plaisance dans un cul de sac au Forum ?
Ils s'attribuent les réussites et imputent leurs échecs aux autres. Comme d'habitude.
R.B.