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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le bureau de Poste de Bourgneuf ferme après celui des Forges

Publié par vierzonitude sur 19 Juin 2025, 09:48am

Photo La Poste

Photo La Poste

Est-ce vraiment une surprise ? Le bureau de Poste de Bourgneuf, annonce le Berry, va fermer, après celui des Forges en juin 2021. Evidemment, la maire de Vierzon est contre. Quand la ville ne remplace pas les départs en retraite mettant à mal le service public municipal, c'est la faute de tout le monde sauf des élus, bien sûr. Quand la communauté de communes de Vierzon réduit le ramassage des ordures ménagères, c'est normal. Mais quand la Poste ferme un bureau, c'est scandaleux pour le service public.

Et les autres services publics, alors ? Le nettoyage des rues, l'entretien des rues, le ramassage des ordures ménagères ? Il faut se rendre à l'évidence, nous ne sommes plus avant 1937 quand chaque commune indépendante de Vierzon possédait sa mairie et son bureau de Poste. Avec 25.000 habitants, une population qui n'en finit pas de diminuer et des habitudes nouvelles d'échanger ses correspondances, quatre bureaux de Poste à Vierzon étaient devenus une anomalie.

Encore les méfaits d'une ville trop étendue, comme le diraient nos élus. Sauf qu'étendue ne veut pas dire habitée, sauf si l'on compte en plus des citoyens, les poubelles sur les trottoirs... Le paradoxe de cette ville, c'est qu'elle veut se croire moderne en accueillant des start-up, des entreprises de la tech comme Ledger mais quand il s'agit de coller un timbre sur une enveloppe, ou de déposer un colis, il faudrait un bureau de Poste à tous les coins de rue !

Alors, oui, c'est la triste réalité d'un monde qui change. A ceux qui ont été désignés pour l'améliorer de se creuser les méninges. Mais apparemment, cette tâche est dévolue aux autres. Et quand ça ne va pas, on les accuse. Et quand tout va bien, c'est grâce à notre bonne vieille municipalité vierzonnaise ! Un vrai partage des responsabilités.

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L
Le FREXIT!
20/06/2025 07:50
Le poison mortel de la Poste:L'Union européenne!<br /> Le pire ennemi du service public postal depuis plus de 30 ans:les directives européennes.<br /> Les responsables:nos dirigeants politiques qui appliquent ces directives ou qui expliquent que l'Union européenne pourrait se changer de l'intérieur alors qu'il faut l'unanimité des 27 nations membres pour le faire.<br /> 1er responsable historique:le Ministre socialiste Paul Quiles qui avait dissocier la Poste d'un côté et France Télécom de l'autre.<br /> Pour retrouver une indépendance et des services publics performants:LE FREXIT!
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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