"Façades délabrées, fenêtres anciennes et sols troués, l'hôpital de Vierzon subit de plein fouet les fortes chaleurs de ces derniers jours". Ce n'est pas Amélie Nothomb en visite de charité qui le dit, mais France Info à propos des fortes chaleurs qui affectent l'établissement vierzonnais.
"On a tout fermé pour pouvoir garder un peu de fraîcheur", explique Jonas Agbodjan, chef du pôle médecine. Conséquence, dans l'hôpital, on vit dans le noir et quand il manque des volets, on les remplace par des rideaux pour le moins artisanaux. "On a mis des couvertures de survie contre les fenêtres, détaille le docteur Agbodjan. C'est très opaque, ça ne laisse pas entrer la chaleur. On peut dire que c'est du système D."
Dans certaines salles, relate France 3, il fait 36° et pour essayer de remédier à la situation, la direction a installé 300 ventilateurs et climatiseurs. On imagine le budget pour un hôpital dont les finances sont constamment dans le rouge.
Le maire de Vierzon, Léo Mérigot dont l'hôpital porte le nom, avait envisagé de construire un nouvel établissement aux Forges, à la sortie de Vierzon. Des décennies plus tard, l'hôpital de Vierzon est à bout de souffle. certes, il y a un beau bloc opératoire, des urgences, une maternité mais l'accueil des patients se réduit à des températures de 36° dans les chambres et des couvertures de survie devant les fenêtres.
"Le bâtiment est une passoire thermique à peu près partout, note Fabrice Laurain, le directeur adjoint de l'hôpital de Vierzon, sur France Info. "Il faut tout refaire, pour ce site, on est au-delà des 50 millions d'euros. Sans compter les surprises."
On se demande pourquoi, depuis Léo Mérigot, aucun maire de cette ville n'a porté courageusement un projet de nouvel hôpital, au lieu de coller des morceaux les uns aux autres, sans cohérence.
On se demande pourquoi, l'hôpital sert toujours et encore de combat politique quand on sait que, de toute façon, cet établissement ne survivra pas à son propre délabrement.
Se battre pour un nouvel établissement, à taille humaine, eut été aussi légitime que de vouloir maintenir la maternité, et le bloc, et le reste. Ils subsistent, mais dans quelle condition ? Il faut un nouvel Ehpad à la Noue et un nouvel hôpital.
Le vrai courage politique aurait été celui-là : donner à Vierzon les conditions de posséder un hôpital digne de ce nom et non pas de faire des coups politiques, en faisant croire à chaque fois que des subsides exceptionnelles ont été décrochés alors que l'avenir à long terme de l'hôpital n'est pas assuré.
Et cela dure depuis plusieurs décennies....
/image%2F0987651%2F20250814%2Fob_1c7078_capture-d-ecran-2025-08-14-113936.png)