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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Un lecteur de Vierzonitude nous a envoyé ça 

Publié par vierzonitude sur 7 Août 2025, 13:29pm

Un lecteur de Vierzonitude nous a envoyé ça 

"Bonjour, vous trouverez ci desous le texte de la lettre envoyer hier à Mme la maire de Vierzon.
"Mme la Maire, C’est avec regret que je vous écris, une fois de plus, votre prédécesseur ayant déjà reçu plusieurs courriers de ma part. Je me permets donc de vous écrire afin de faire remonter à la municipalité, que rien n’a changé dans son fonctionnement chaotique, mais aussi de la CdC, et voire que malgré les promesses de 2020, cela s’est empiré. 
En effet en cette année 2025, je « fête » mes 10 années de présence sur la ville de Vierzon. Je ne sais pas si je dois m’en réjouir ou le déplorer, tellement je vois l’état de la commune se dégradé, malgré des impôts grandissants. 
Je ne compte plus les incivilités routières (voitures sur les trottoirs, excès de vitesse, non-respect des feux de signalisation, deux-roues en totale liberté d’action et de bruit…), l’amplification d’un sentiment d’insalubrité et de dégradation de l’état de la voirie et des trottoirs, avec notamment des travaux de réfection totalement incohérents. 
De mémoire, il avait été annoncé une augmentation des effectifs de la police municipale, pourriez vous me dire de combien d’agents la PM a été renforcée, car sur le territoire, il ne semble pas y avoir de grand changement. 
Je passerais sur cette nouvelle organisation de la collecte des ordures ménagères, je pense que vous en avez déjà conscience et faite tout ce qui est en votre pouvoir pour remédier aux problèmes (enfin je l’espère). 
Quid de la Halle Sernam, dont la volonté de certains élus est de vouloir la laisser en place, tant cela semble hors sujet et hors budget communal. 
Qui finance les études demandées, quelle est la gêne occasionnée pour la circulation des trains et donc des usagers, du stationnement qui se réduit pour les agents travaillant en gare dû à l’étalement du chantier pour maintenir « en vie » ce bâtiment qui ne demande qu’à partir de sa belle mort, bref quelle logique pour ce dossier ? 
Et de manière générale, quelle logique dans le fonctionnement de cette commune ? Ne craignez-vous pas un passage à l’extrême droite de la commune à la vue de l’état de la ville ? 
N’y a-t-il pas là un vrai danger ? Vous m’épargnerez les sempiternelles réponses de la solidarité, de la baisse des budgets, du renvoi systématique vers les décisions politiques nationales, (M. Sansu s’étant déclaré Macron Compatible, cela n’est donc pas un argument) car il en est de même pour toutes les communes françaises, et certaines arrivent non seulement à résister mais aussi à se développer, car il s’agit bien ici de réponses locales qui sont attendues et non une demande de justification ou de dédouanement de responsabilité communale.  
Persuadé que vous avez à cœur de rester Maire de Vierzon pour 6 ans de plus, il parait vital de repenser le fonctionnement sous peine de sanction électorale extrême.  Bien à vous."

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Une lectrice nous a adressé ceci
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O
Oui
11/08/2025 08:37
Ce lecteur résume parfaitement la situation, mais il y a peu de chances que les choses changent à Vierzon avec cette majorité moribonde. Les dégâts sont tels qu'on ne voit pas qui pourrait faire rebondir cette pauvre ville. Désespérant !
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F
Fastbernie
08/08/2025 07:30
Ah, les incivilités routières à Vierzon... Vous avez raison. Mais les semi-remorques qui roulent à fond en pleine ville avec leurs conteneurs vides mal arrimés qui font un bruit d'enfer sur les nids de poule sont assez typiques de cette ville. En outre, Mr. Sansu serait compatible avec n'importe quelle majorité pourvu qu'il conserve sa belle écharpe tricolore. Voilà un homme de convictions. Notez bien le pluriel!...<br /> <br /> Je suggère un mot d'ordre pour les municipales : "Sortez les sortants"<br /> Je ne parviens plus à me souvenir qui l'a inventé, mais ce n'est pas récent!
Répondre
L
Le Vierzonnais
09/08/2025 08:05
Dans le Berry on dit "ça bouffe à tous les rateliers" Et oui sortons-les quoiqu'il arrive.
L
Le vierzonnais
07/08/2025 20:47
Les courriers précédents avaient-ils eu des réponses?
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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