Qui se cache vraiment derrière l’Union des droites vierzonnaises et qui ne veut surtout pas être qualifié d’extrême-droite ? Un mentor ? Un conseiller de l’ombre ? Un théoricien ?
En tout cas, d’après nos informations, une personnalité qui fut jadis au cœur de la machine du Front national auprès de Jean-Marie Le Pen et des rouages de l’extrême-droite.
Est-il venu spécialement à Vierzon pour développer son idée d’union des droites dans une ville qu’il doit estimer prenable à la gauche ?
En 2001, ce conseiller invisible théorise déjà cette union contre l’insécurité, les impôts et l’immigration pour des élections cantonales en région parisienne, sous les couleurs du MNR, le mouvement national républicain, créé par Bruno Mégret en 1999, après sa scission avec J.M Le Pen. Il en occupe même le poste de secrétaire général.
Cet inspirateur venu respirer l’air berrichon est surtout connu pour être le co-fondateur du Front national, membre de 1972 à 1978 et de 1986 à 1998, ancien secrétaire général adjoint du F.N, nommé en avril 1991, comme le mentionnait, à l’époque, Le Monde.
En 1993, il co-écrit même un ouvrage intitulé « 20 ans au Front : l’histoire vraie du Front national (1972-1992) », et il apparaît régulièrement quand il s’agit d’évoquer le Front National versus J.M. Le Pen.
Qu’est-il donc venu faire à Vierzon ?
Est-ce à partir d’ici qu’il veut concrétiser cette fameuse union des droites que certains espèrent autant qu’ils la craignent ?Vierzon, laboratoire au niveau national ?
Mais alors pourquoi tant de discrétion ?
Une telle personnalité politique qui possède sa page Wikipédia, consultée régulièrement dans la presse nationale, pourrait être un atout pour ceux qui veulent, avec leur liste, cristalliser autour d’un projet commun, toutes les droites qui penchent tout de même sérieusement vers les extrêmes.
On y retrouve en effet des partisans de Marion-Maréchal, de Zemmour, Dupont-Aignan et des ex-du R.N.
Discret ? Parce que, bien sûr, un ancien graisseur de pistons du F.N, passé par Mégret, puis au Parti populiste aujourd’hui dissout, est-ce une bonne publicité, quand on prétend représenter une liste qui refuse l’appellation d’extrême-droite. Un vrai défi en même temps qu’un vrai déni !
Au parti populiste, cette ombre devenue vierzonnaise en a d’abord été le délégué national et porte-parole en 2005, avant d’en devenir vice-président en 2010. Trois ans plus tôt, lors de son université de rentrée, deux orateurs y sont invités : Jean-Marie Le Pen et Alain Soral, une proximité et une porosité plus que sulfureuse.
Aux élections législatives de 1993, son message est clair : « Les français d’abord ». C’est lui que la presse nationale interroge quand un documentaire creuse la face obscure de Jean-Marie Le Pen. En octobre 2022, Libération le qualifie d’« ancien historien officiel du F.N époque Mégret ».
En 2024, il apparaît encore comme intervenant, dans une série-documentaire en trois parties, intitulé « Jean-Marie le Pen : à l’extrême »
C’est sans doute parce que Vierzon est historiquement communiste et que les score du R.N plafonnent depuis de nombreuses élections, y compris municipales, que ce conseiller a choisi cette ville. N’a-t-il pas dit, à propos des années Mitterrand, « la gauche, ça a été formidable, cette décennie a été un boulevard et nous n’y sommes pour rien. »
Vierzon est-elle à ses yeux un échantillon de la France mitterrandienne sous laquelle le Front national a prospéré comme le chiendent ?
Et veut-on faire de Vierzon, une expérience politique dans laquelle droite et extrémistes de droite de tous poils veulent se dissoudre dans le même récipient ?
La question est posée.
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