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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


300, 350, 400 emplois : ça fluctue à la communauté de communes !

Publié par vierzonitude sur 5 Février 2021, 14:42pm

Après le quatre pages sur papier glacé, signé du maire de Vierzon et du président de la communauté de communes, 

Plateforme logistique géante : la lettre adressée aux Vierzonnais - Vierzonitude

Plateforme logistique géante : la lettre adressée aux Vierzonnais - Vierzonitude

http://www.vierzonitude.fr/2021/01/plateforme-logistique-geante-la-lettre-adressee-aux-vierzonnais.html

après le magazine communiste Ripostes, 

Les camarades veulent agir pour la planète mais... pas à Vierzon ! - Vierzonitude

Les camarades veulent agir pour la planète mais... pas à Vierzon ! - Vierzonitude

Nos camarades sont formidables ! Ils coupent des arbres pour imprimer quatre pages sur papier glacé d'une prose pro-plateforme logistique qui va artificialiser des terres, augmenter le trafic ...

http://www.vierzonitude.fr/2021/02/les-camarades-veulent-agir-pour-la-planete-mais.pas-a-vierzon.html

voici maintenant la prose du journal de la communauté de communes qui vient au secours du projet de plateforme logistique au parc technologique, un projet décrié par un collectif citoyen. Un grand morceau de bravoure à coups de truelle et de langue de bois. Alors, on nous promet quoi, dans ce journal tiré quand même à 22.500 exemplaires.

"Une offre d'emplois à l'ampleur peu fréquente sur un bassin tel que le nôtre."

"Une réelle opportunité pour notre bassin de vie qui n'avait pas connu de telles perspectives depuis de longues années."

"La création de 300 emplois est avancée"

"La création de ces centaines d'emplois à tous les niveaux de qualification"

"Nous travaillons aussi à un projet d'envergure qui génèrera 350 à 400 emplois"

L'avantage c'est que la fourchette est large entre 300, 350, 400 emplois, ces centaines d'emplois.... 

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A
AR
10/02/2021 11:22
Moi je parie qu'en fait ces emplois seront majoritairement en CDD ou intérimaires , pas forcément pour les vierzonnais car des chomeurs de Salbris ou de Bourges pourront prétendre a ces emplois , qu'il y aura une forte rotation vue les conditions de travail et de salaire. Seul 10 % seront en CDI et encore moins de qualifiés. Seul une boite peut envisager d'embaucher pour fabriquer les robots de manutention , TDM automation
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V
Vert
07/02/2021 10:27
Des PRAIRIES SANS INTÉRÊT!
Répondre
T
tenirbon
07/02/2021 08:57
Ce qu'il faut maintenant savoir c'est quels seront les occupants des locaux car le ratio emploi surface differe sensiblement selon l'activité. On ne peut pas être pour ou contre sans connaître les tenants et les aboutissants, je ne suis pas spécialement pour le bétonnage des prairies mais la situation économique et démographique de Vierzon mérite une réflexion approfondie sur ce sujet
Répondre
A
AR
10/02/2021 11:17
En clair vous dites " Emploi : on ne sait pas donc on peut rien rien" et " contre le béton mais faut voir" . . . . Vous avez raison quand on ne sait pas ( quoi dire ) on se tait

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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