C'est au conseil municipal de ce soir, lundi 28 septemnre, que sera approuvé le nouveau contrat des bus à Vierzon. Résumons : quand un fonctionnaire part en retraite et n'est aps remplacé, nos édiles de la gauche radicale grimpent sur la table pour crier au scandale. Rendez-vous compte le service public bla bla bla bla, l'emploi bla bla bla bla... Mais quand nos mêmes édiles de la gauche radicale rognent eux-mêmes lemploi chez eux, à Vierzon, là c'est formidable, c'est une gestion saine, intelligente, pragmatique, on peut faire plus avec moins, un vrai discours de capitalistes ! Donc, nos édiles de la gauche radicale adoubées en cela par la gauche socialiste et la droite gnan gnan de l'opposition sont contents du nouveau contrat des bus. Heu-reux de participer à supprimer au moins cinq emplois de chauffeurs (sept personnes au total). Et s'empressent de p^réciser que ce sont des départs en retraite et des départs volontaires. Oui mais des départs non remplacés. Quand c'est la gauche qui décide de sucrer des emplois, c'est très bien ! Prière d'applaudir. Le plus important, c'est l'économie réalisée : 480.000 euros. Car dans la presse locale, nos élus si forts et si intelligents vantent les mérites du nouveau contrat mais en aucun cas, ne mettent en avant les points négatifs. N'ya-t-il plus de lignes régulières en journée au profit du tout bus à la demande sur toutes els ligens ? Mais chut. L'opposition qui a maintenant l'habitude d'être d'accord avec la majorité nous dit que c'est "une bonne négociation". Une raison de plus pour ne pas la croire.
L'économie d'environ 480.000 euros que la ville de Vierzon va réaliser sur le dos des transports publics ne tombe pas du ciel. Pour arriver à ce résultat, il a fallu serrer les boulons. A commencer par le personnel : sept postes en moins dont trois départs à la retraite non remplacés (y compris le poste de directeur) et deux chauffeurs. Coup de bol, il y a une démission. Deux salariés intérimaires font les frais de la nouvelle organisation. Et il restera un poste à supprimer. Pour le reste, on met les trois lignes dans un shaker et on secoue, du coup, il y en a le double, avec des fréquences de passage plus longues en heures creuses et toujours le transport à la demande. Grosse économie également avec la suppression de la navette gratuite de centre-ville (200.000 euros en moins). Certains vont trouver ça génial, d'autres trouveront moins cool...
La Ratp conserve les bus à Vierzon pour huit ans. Les salariés du Vib devraient être satisfaits. Pour eux, il n'était pas question de revenir à Véolia qui avait déposé une offre mais qui s'est fait coiffer au poteau par la RATP. Dans le Cher, Bourges et Vierzon restent donc dans le giron de la Ratp. Le suspense prend fin. La majorité enterrinera son choix le 28 septembre prochain, lors d'un conseil municipal qui détaillera ce que deviennent les trois lignes de bus, les lignes régulières, la place du transport à la demande etc.
Mais ce qui compte le plus pour la majorité, ce n'est pas tant la réorganisation physique des bus, le fait qu'il n'y aura plus de siège social à Vierzon et de directeur. Non, ce qui compte c'est l'é-co-no-mie. Une baisse de 23,45%, environ 480.000 euros d'économie (au détriment de l'emploi ?) Voilà de quoi pouvoir boucler un nouveau budget, celui de 2016, sans avoir recours à une augmentation des impôts locaux. Le cap de 2017, nouvelles élections législatives en ligne de mire, devrait offrir un boulevard à un député-maire qui, malgré les baisses de dotations d'Etat, a réussi l'exploit de ne pas faire porter le poids de cette infamie hollandaise sur le dos des Vierzonnais. Reste à savoir comment vont être accueillies la nouvelle architecture des transports urbains à Vierzon. Les usagers et les chauffeurs ont encore leurs mots à dire.
Les 21 chauffeurs du Vib, les transports de bus et les 7 salariés, aimeraient savoir à quelle sauce ils vont être mangés, avec la nouvelle délégation de service public qui doit choisir, selon nos informations, entre Véolia et la RATP qui gère actuellement le service. Les salariés s'inquiètent et à juste titre, car le nombre de salariés devraient en pâtir. Trois chauffeurs savent d'ores et déjà qu'on les aidera à retrouver un poste ailleurs... Ce qui ne signifie rien de bon pour eux. Un départ à la retraite ne sera pas remplacé et la navette gratuite (emploi municipal) devrait passer à la trappe. Les chauffeurs surtout aimeraient beaucoup savoir de quoi l'on parle autour de la table entre Véolia et la RATP. D'autant que les syndicats, sous une municipalité de gauche, ne semble pas trop regardant sur l'avenir. On se souvient d'ailleurs qu'en 2005, sous la municipalité de Jean Rousseau, trois semaines de grèves ont suivi après l'annonce de la suppression d'une ligne et de la refonte des deux autres. Du coup, une troisième a dû être ajoutée. D'ailleurs, dans une lettre aux élus vierzonnais, adressée par les salariés du Vib, en avril dernier, le syndicat CFDT, à l'origine du courrier, rappelle avec perfidie, que le maire actuel, alors dans l'opposition, était farouchement opposé à la suppression de la ligne Forges/Politzer.
Or, le cahier mentionne non pas la suppression d'une ligne, mais le remplacement des bus réguliers par des bus à la demande. La navette gratuite est devenue une option. Ce n'est pas pour rien que les salariés, en avril dernier, s'inquiétaient de savoir q'il y aura des suppressions de lignes, et si oui combien. Combien de suppressions de postes engendreront ces suppressions de lignes . La navette du centre-ville gratuite sera-t-elle maintenue ? Avez-vous l'intention de substituer des lignes par du transport à la demande. Les salariés avaient du avoir le cahier des charges en mains...
"Depuis plusieurs mois, aucun bus ne passe par l'arrêt Foch le samedi alors que nous étions obligés de prendre un grand bus pour cause d'affluence. Un transfert d'arrêt a été fait soit aux arrêts Forum ou Marché au blé, constituant de la perte de clientèle. Comment explique-vous cette contradiction ?" Les chauffeurs expliquent que "les usagers sont demandeurs d'un passage avec arrêt avenue de la République" et enfin, "trouvez-vous normal qu'aucun bus ne desserve notre superbe zone commerciale de l'Orée de Sologne ?"
On apprend aussi dans ce courrier qu'un groupe de travail, sur la base du volontariat, avait été créé. "Ce groupe, constitué d'anciens et de nouveaux conducteurs, a été partie prenante das le projet de réaménagement du réseau et y a travaillé activement. Il a été malheureusement pour nous dissous à l'initiative de Monsieur le Maire."
Datée du 29 avril dernier, la réponse du maire de Vierzon est claire : la nouvelle délégation de service public devra offrir plus en permettant à la ville de payer moins... "capter un maximum d'usagers, renforcer la fréquence de passage des bus aux heures de pointe en privilégiant le transport à la demande aux heures creuses", surtout "tout en réduisant l'impact de la subvention d'équilibre sur le budget municipal". Il est vrai que la municipalité aura besoin de liquidités pour son prochain budget au cas où elle veuille construire un second bowling... "La législation sur les marchés publics et le droit de la concurrence prévoient que durant toute cette période qui ira jusqu'au 17 juillet prochain, la négociation avec les entreprises doit obligatoirement rester confidentielle." Très bien, nous sommes le 21 août... Et apparemment, ce ne sont pas les syndicats qui vont oser demander où en sont les négociations. des fois que ça froisserait la majorité... Un conseil municipal était prévu le 10 septembre. Il aura lieu le 28 septembre. Jusque là, les salariés du Vib ont de quoi se ronger les ongles.
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Il y aura moins de publicité dans la ville - Vierzonitude
Il y aura moins de pub dans la ville. C'est la volonté municipale (et ce n'est pas un mal). La majorité vient de passer un marché public pour du mobilier urbain qui renseigne aussi, un peu, sur ...
http://www.vierzonitude.fr/2015/07/il-y-aura-moins-de-publicite-dans-la-ville.html
Faire mieux avec moins, c'est le leitmotiv de la majorité municipale pour dire qu'elle n'a plus les moyens de payer un réseau de transports urbains comme si Vierzon avait 50.000 habitants, la ville n'en a plus que 26.000. Donc, il faut réduire la voilure. En contrat avec la RATP, la ville avait demandé une dérogation d'une année supplémentaire afin de réfléchir à ce qu'elle ferait avec ses bus : délégation de services publics, régie ou gratuité ? La ville a donc choisi de nouveau une délégation de service public pour la gestion et l'exploitation du réseau de transports urbains, le Vib. La durée de la délégation sera de huit ans. Et la convention prendra effet le 1er janvier 2016.
Actuellement, le réseau actuel est constitué de :
- trois lignes régulières qui sont complétées par trois lignes scolaires accessibles à tous les usagers;
- une navette de centre-ville;
- des transports à la demande qui permettent également la desserte des quartiers excentrés.
En 2013, la production kilométrique s'est élevée, au total, à 422.479 kilomètres. 16 véhicules étaient affectés à la mise en oeuvre du réseau. Le réseau a assuré environ 890.234 voyages.
A partir du 1er janvier 2016, le réseau pourrait être constitué :
- de trois lignes régulières circulant uniquement en heures de pointe,
- des services de transports sur réservation zonaux circulant aux heures creuses,
- de trois lignes scolaires accessibles à tous les usagers, et éventuellement une navette de centre-ville.
C'est dire qu'en dehors des heures de pointe, les bus traditionnels seraient remplacés par des services de transports sur réservation, à la demande quoi. Du service public, toujours, mais il faudra commander son bus à l'avance. Les lignes scolaires ne bougent pas, mais la navette de centre-ville est en option. Remarquez, à quoi sert une navette de centre-ville quand la ville concentre les commerces en périphérie et qui plus est au nord de Vierzon ? Il y avait l'Orée de Sologne, il y aura désormais Leclerc.
Les commerçants du centre-ville seront certainement ravis d'apprendre que la navette de centre-ville leur sera retiré. Bah, un peu de plus dans la barque, ça ne peut que faire fuir les derniers commerçants qui restent. Economie sur toute la ligne : désormais, pour faire du shopping, prière d'emprunter la ligne qui mène à l'Orée de Sologne ou à laclerc. Mais nous aurons l'occasion de reparler des bus, bien évidemment.