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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Combattre la finance à Paris et la rincer à Vierzon...

Publié par vierzonitude sur 12 Octobre 2016, 18:00pm

"Mon ennemi c'est toujours la finance", écrit le député-maire dans son journal de propagande parlementaire, distribué dans sa circonscription. C'est sans doute vrai, à un paradoxe près : c'est que les tenants de la finance sont combattus à la tribune de l'assemblée nationale, mais sur le terrain, c'est une autre histoire. Surtout quand il y a des emplois en jeu. Mais c'est tellement chevaleresque de combattre la finance sur le papier. Par exemple, à Vierzon, le groupe Suez, qui fait partie du CAC40, bénéficie depuis un an, de beaux locaux sur le parc techologique de Sologne, côté centre routier. IL se trouve que la société Cofely, filiale de Suez, est aussi le prestataire de la ville de Vierzon. Combattre les grands groupes industriels, mais pas trop. D'autant que c'est la Sem Patrimoniale qui a financé les travaux. On peut combattre la finance avec l'argent des autres.
On l'a vu quand il s'est agi de municipaliser l'eau potable, une initiative voulue par le Parti socialiste. mais au moment de passer à l'acte, on a bien vu que Véolia, fustigé à longueurs de colonnes par le député-maire se tailler encore la part belle dans les marchés publics. Ben oui, on voit mal Véolia quitter Vierzon avec ses dizaines d'emplois sous le bras en remerciant le maire de la ville de lu avoir retiré le pain de la bouche. Il faut bien que tout le monde vive, au risque de cumuler les paradoxes. N'est-ce pas le maire qui a dit, au cours du conseil municipal, à l'adresse de son opposition, que le grand écart risquait de faire mal aux adducteurs ? Combattre la finance mais pas trop.
D'autant qu'un projet a toujours cours pour déménager Véolia de la route de Puits-Berteau au parc technologique. Combattre la finance, oui oui...

Combattre la finance à Paris et la rincer à Vierzon...
Economie : Lancement des Ateliers de Sologne | Communauté de communes Vierzon Sologne Berry

Economie : Lancement des Ateliers de Sologne | Communauté de communes Vierzon Sologne Berry

Véronique FENOLL - Présidente de la SEM Patrimoniale du Cher, François DUMON - Président de la Communauté de Communes et Patrick BARNIER - Président de la SEM Territoria ont posé la 1ère pi...

http://www.cc-vierzon.fr/2015/07/economie-lancement-des-ateliers-de-sologne/

C'est original ! La communauté de communes de Vierzon créé un centre routier le long de la rocade nord. Jusque là... Sur ce soi-disant centre routier, elle fait construire des bureaux-entrepôts par la Sem Patrimoniale du Cher. Jusque là... Et dans l'un de ces ateliers, dont la première pierre était posée en grande pompe, lundi 27 juillet, par le tout neuf président de la communauté de communes de Vierzon, François Dumon, on apprend que la société Cofely va s'y installer.

Ah bon, société de transport ? Logistique ? Pas du tout. La société Cofely, installée actuellement aux Forges, est prestataire de la ville de Vierzon pour le chauffage urbain. Ce n'est ni une entreprise en rapport avec le centre routier, ni une nouvelle entreprise. Disons que la communauté de communes permet à un prestataire de la ville de Vierzon, (Cofély appartient au groupe GDF Suez) de se loger confortablement. Si c'est pour ça que l'on fait des bureaux-entrepôts, où est l'utilité ? Ne devrait-on pas accueillir plutôt des entreprises nouvelles plutôt que d'aider une entreprise qui fait partie d'une multinationale du CAC40 ? Et le deuxième prestataire attendue ? Véolia qui envisage de déménager de son site de Puits-Berteau ?

"Les « Ateliers de Sologne » construits par la SEM patrimoniale du Cher et commercialisés par la Communauté de Communes sont des bureaux-entrepôts destinés à l’accueil d’entreprises pour tout type d’activité. Situés le long de la rocade nord de Vierzon, ces ateliers (60 m² de bureaux à la norme RT2012 et 300 m² d’atelier avec une hauteur libre de 6 m) sont destinés à tout type d’activité. Un premier locataire COFELY doit s’installer en octobre 2015. Un deuxième espace reste disponible à la location" lit-on sur le site de la communauté de communes de Vierzon.

Combattre la finance à Paris et la rincer à Vierzon...
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U
un autre
12/10/2016 21:33
C'est pourtant pas la finance qui va le battre aux prochaines législatives...
Répondre
D
DeGust
12/10/2016 20:09
"Venez me rencontrer pour échanger et débattre" il veut rire, , maintenant,il veut que les gens se déplacent, pourquoi? brasser du vent, désolé, mais j'ai pas de temps à perdre de mon coté à écouter des sornettes.
Répondre
B
Bezant
29/07/2015 10:25
Que va devenir le magasin occupé aux Forges par Cofely ?... A force de jouer les chaises musicales, on dépense beaucoup d'argent mais on n'avance pas dans la création d'activités nouvelles et d'emplois nouveaux.
Répondre
B
Bezant
29/07/2015 10:21
Le centre routier existe désormais à Bourges. Difficile de créer maintenant un doublon à Vierzon qui avait pourtant plus d'atouts routiers. Il fallait percuter plus vite !
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C
chat noir
28/07/2015 19:01
Une manière comme une autre de garantir ces arrières si jamais le vent glacé sur la nuque tourne mal, on se retrouve ainsi au chaud, dans un réseau prêt à accueillir les copains. Une entreprise du cac 40 est quand même plus à même d'offrir cela, qu'un artisans du pas de calais. Soyons réaliste et buvons frais.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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